CUBANET

5 août, 2001



L’usine électrique de Tallapiedra contamine l’environnement havanais et menace les résidents de Jesús María


LA HAVANE, le 2 août (Edel José García, CNP) – Des habitants du quartier havanais de Jesús María ont peur pour leur santé et celle des membres de leurs familles à cause des mauvaises conditions techniques de la station génératrice d’électricité qui se trouve dans cette localité.

La centrale Otto Parellada, anciennement connue sous le nom de Tallapiedra, met en péril la vie de centaines de gens de la capitale dont les logements se trouvent près de la vieille installation.

"Récemment, le 5 juillet, lorsqu’ils ont mis en route la station celle-ci a fait un bruit assourdissant très au-dessus de celui normalement accepté comme salutaire pour l’être humain, accompagné d’un énorme échappement de gaz. Le nuage de fumée noire a couvert le quartier pendant un bon moment", a précisé un habitant du lieu.

Selon une autre source de la zone, on a informé que l’usine avait été arrêtée pour la Journée de l’Environnement, mais en réalité on cache l’état d’insécurité de Tallapiedra à cause du mauvais état technique de son équipement. "A n’importe quel moment il peut y avoir une explosion et elle tuerait un nombre incalculable de voisins", a-t-on prédit.

Un ouvrier de l’Otto Parellada, que nous maintiendrons sous l’anonymat, a confessé qu’il travaille dans cette usine parce qu’il n’a pas pu trouver de travail autre part.

"Aussi bien mes camarades que moi, nous pensons qu’à n’importe quel moment il se produira un accident fatal parce qu’il y a beaucoup de problèmes de genre technique. La mort est quelque chose que nous avons toujours présent en tête pendant que nous faisons nos heures de travail", a indiqué l’employé de Tallapiedra.

Une autre personne qui travaille dans l’usine, un mécanicien, a informé qu’il n’y a pas de pièces de rechange pour les machines de l’installation.

"Nous devons inventer beaucoup de ces pièces. La plus grande partie des réparations que nous faisons représente un danger potentiel parce qu’elles se font pour résoudre le problème du moment. Comme moi, de nombreux travailleurs du centre pensent que la meilleure chose serait de fermer l’usine, que l’on démonte toute la technologie obsolète qui se trouve là et qu’on la substitue par une autre. Cela est un foyer constant de contamination de l’environnement et un danger d’accident qui pend sur des centaines de familles de la zone", a souligné l’homme.

Pour sa part, la presse officielle ne publie aucune information à ce sujet et le gouvernement local n’informe même pas les résidents de Jesús María sur le danger qu’ils courent eux et leurs familles.

Traduction: Genevieve Tejera

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