Les personnes
assistant aux funérailles de Marcelo Amelo sont menacées
LA HAVANe, le 24 mai (Regina del Sol, AIDH) Des officiers de la Sûreté
de lEtat à Santiago de Cuba ont menacé Gilberto Castillo
Manzano et Mario Rojas Licea de leur faire payer "tout ce qui est arrivé
pendant les funérailles de Marcelo Amelo".
Marcelo Amelo, prisonnier politique qui est décédé le
20 mai dernier, a été veillé à son domicile de
Santiago de Cuba. Aux funérailles ont participé les membres de sa
famille, des amis et des frères de lutte.
Selon des informations reçues par téléphone par Aída
Valdés Santana, présidente de la Coordinatrice Nationale de
Prisonniers et Ex Prisonniers Politiques de lépouse de Gilberto
Castillo, président de lEx Club "Frères de la Foi"
de cette province, après que le cortège funèbre ait avancé
deux pâtés de maisons depuis son départ du domicile de feu
Amelo, au coin des rues 3 et de la route del Morro, celui-ci fut intercepté
par la Police Politique.
Lun des officiers de la Sûreté de lEtat leur a
indiqué de manière corrompue et agressive quils ne pouvaient
pas faire lenterrement à pied, Mario Rojas Licea, vice-président
de lEx Club, lui a répondu quils continueraient le cortège
funèbre à pied et quil ne pouvait pas lempêcher.
Lofficier riposta avec une menace : "Je veux te voir dans le miroir
de Marcelo?"
Pendant laffrontement qui se produisit entre les répressifs et
les opposants et la famille du décédé, ont été
brutalement frappés Gilberto Castillo Manzano, Mario Rojas Licea, Ismaël
Ferrer, Pedro Pupo Abraham, Alexis Ojera, Zoe Fuentes et dautres. Les
couronnes ont été jetées au sol et piétinées,
tandis que la famille et les voisins leur criaient abuseurs et assassins. La mère
de Mario, a été tirée par un bras, ce qui a rendu nécessaire
de lemmener à lhôpital le lendemain, comme a informé
par téléphone lépouse de Gilberto Castillo.
Par ordre de la Sûreté de lEtat, la voiture funèbre
est partie à toute vitesse par une rue des alentours. Quand lépouse,
les enfants et la famille sont arrivés au cimetière ils ont trouvé
un fort déploiement policier et on était en train denterrer
le corps sans leur présence. Au milieu de sa douleur pour la perte de son
père, la fille aînée de Marcelo leur a crié "Assassins
!"
Au moment de rédiger cette note on ne sait pas ou se trouvent
Gilberto Castillo Manzano et Mario Rojas Licea. La Sûreté de lEtat
a déployé ses forces autour des maisons des deux opposants et
leurs familles ne peut pratiquement pas bouger de chez eux.
Traduction: Genevieve Tejera
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