On attaque
Lucius Walker à La Havane
LA HAVANE, le 1er août (Hector Maseda, Grupo Decoro / www.cubanet.org)
- La XIIIe caravane des Pasteurs pour la Paix est arrivée à Cuba
provenant du Mexique le dimanche 21 juillet. A peine 48 heures après,
l'un de ses membres a eu deux émotions inoubliables: il a été
victime d'un assaut violent et est devenu témoin de la folle course
commencée par des centaines de personnes qui se trouvaient près de
l'endroit quand des agents de l'ordre public ont tiré plusieurs fois
contre le malfaiteur.
Le mardi 23 juillet, dans la nuit, un groupe d'environ vingt "caravaniers"
sont allés au "Mesón de la Chorrera", situé dans
l'Ave. Malecón entre les rues 18 et 20, dans le quartier du Vedado, près
du restaurant "1830". Vers une heure du matin ils ont décidé
de s'en aller en direction de la rue Calzada, où était garé
le bus qui les avait amenés au centre touristique.
Le pasteur Lucius Walker s'est arrêté quelques minutes dans le
parc qui se trouve en face de l'établissement récréatif en
question. Il a sorti son portefeuille avec un agenda et a pris quelques notes. A
ce moment là un jeune s'est approché de lui, lui a arraché
son portefeuille et a pris la fuite. L'homme attaqué s'est mis à
courir derrière le délinquant, qui s'est introduit dans le couloir
d'un immeuble pour éviter la persécution et sa capture possible.
Deux policiers ont poursuivi le voleur et sont entrés dans un autre
passage pour essayer de l'intercepter. Ce fut alors qu'on a entendu plusieurs
tirs et qu'a commencé la fuite humaine précipitée de ceux
qui étaient assis sur le mur du Malecón.
Le voleur, pour sa part, avait prévu préalablement le chemin
par où s'échapper et personne n'a pu l'atteindre, pendant ce temps
une dame, membre du groupe de Pasteurs pour la Paix, en parfait espagnol, s'est
dirigée aux personnes rassemblées sur les lieux des faits :
- Nous sommes venus vous apporter de l'aide humanitaire, et regardez comme
vous nous remerciez : en nous attaquant. Je vous demande d'essayer de récupérer
les documents qu'on a volé à notre frère Lucius. Peu
importe que l'argent soit rendu ou non. Mais par contre je dois vous dire que
moi je ne viendrai plus à Cuba. Ce peuple ne mérite pas qu'on
l'aide. Quand j'arriverai aux Etats-Unis je raconterai à ma communauté
religieuse ce qui est arrivé.
Víctor Ameijeiras, habitant la rue 18 No. 5 entre Calzada et Línea,
témoin des faits n'a pas pu se contenir et indigné a répondu
à la religieuse :
- Madame, ne soyez pas injuste. Les voisins ici présents ne
connaissons pas l'assaillant et ne sommes pas comme lui. Vous nous offensez avec
vos paroles. En réalité vous nous accusez d'être des voleurs
ou des complices du malfaiteur. On ne doit pas juger un groupe de personnes
comme s'ils étaient de vulgaires délinquants.
Le gouvernement n'a pas encore divulgué les faits, tout au moins
jusqu'au moment de rédiger cette information.
Traduction: Genevieve Tejera
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