Guide
touristique de maladies cubaines
Lucas Garve, CPI
LA HAVANE, août (www.cubanet.org) - Depuis il y a un bon moment il
manque un guide des maladies à Cuba. Un sujet qui mérite bien d’être
traité, puisque c’est la cause principale de l’amplitude de l’un
des secteurs les plus importants du marché noir : la vente de médicaments,
puisque ici le "pastilleo" (cubanisme qui désigne l’action
de prendre des pastilles et comprimés ad libitum) forme une partie des
traits caractéristiques du Cubain d’aujourd’hui.
Les recommandations, suggestions et conseils en marge des indications médicales
prolifèrent et prospèrent avec la véhémence propre
des enfants du baroque antillais. Il n’est pas rare d’entendre que
quelqu’un a pris un "milk-shake d’aspirines" pour combattre
le mal de tête, que Cuca celle qui habite au coin, vit en nageant dans le
menthol chinois, un onguent balsamique presque miraculeux parce qu’ici on l’utilise
pour tout.
Avant d’entrer dans le sujet des maladies, la réclamation de médicaments
mérite un chapitre à part. Un vrai trauma dans la conscience
collective de la nation, comme on dit maintenant de n’importe quoi qui peut
passer à tout le monde, à cause de la pénurie de produits
pharmaceutiques.
"Dis donc, envoies-nous des médicaments c’est ce qui nous
manque. La santé est la première chose, l’argent arrive tout
seul. Ce qu’il faut avoir c’est la santé", sont des
concepts très enracinés aujourd’hui.
Et, enfin, déjà au sujet des maladies, permettez-moi de vous
dire que parmi les premiers quarante problèmes de santé dont
souffre la population de Cuba sont les maux de tête, les migraines. Cela
affecte 20,6 pour cent des habitants.
Regardez, faites attention, c’est normal que ce soit ainsi ! Avec la
quantité de problèmes que l’on doit résoudre dans cet
archipel, qui ne va pas avoir mal à la tête ? Mes amis, ici ça
n’arrête pas !
En second lieu se trouvent les douleurs de rhumatisme, l’arthrite, l’arthrose
; en troisième la tension artérielle élevée, en
quatrième lieu les maladies respiratoires avec les pourcentages suivants
: 17,9, 15,5 et 12,8 du total de la population.
Les causes ? Cherchez-les dans la vie quotidienne et vous les trouverez.
D’autres souffrances sont le mal d’estomac à cause de
gastrite ou d’ulcère, la dépression anxiété, l’hépatite,
la rougeole jusqu’à en arriver au numéro quarante qui, en vérité,
correspond à la démence avec 1,1 pour cent des habitants de Cuba,
ce qui me parait inexact vu le comportement de tant de compatriotes dans la
rue... mais enfin.
Les maladies se trouvent certaines d’un côté, d’autres
dans un autre. Par exemple, ce ne sont pas les mêmes dans la capitale que
dans les zones rurales. Il y a eu peu de cas de dengue dans les zones rurales
comparé avec ce qu’il y a eu à La Havane l’année
dernière. Dans les zones rurales il y a moins d’arthrite et d’arthrose,
mais il y a plus de cas de maladies vasculaires. Dans les provinces orientales
il y a plus de cas d’hépatite que dans les occidentales.
De toutes manières ces données ont été prises
dans l’Annuaire Statistique de la Santé de Cuba, bien que
quelques-uns disent... qui sait.
Traduction: Genevieve Tejera
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