La police
politique réprime des opposants pour lanniversaire du 5 août
LA HAVANE, le 5 août (Regina del Sol, Alejandro Hernández y
Reinaldo Cosano Alén / www.cubanet.org) - Depuis le 30 juillet ont
commencé les représailles contre les activistes de l'opposition de
la part de la Sûreté de l'Etat, précise un rapport de Regina
del Sol et Alejandro Hernández, de l'Agence d'Information des Droits de
l'Homme.
Dans la matinée de ce jour là ont été arrêtés
Marcel Valenzuela et Rogelio Menéndez, pour un document qu'ils avaient écrit
le 12 de ce mois dans le but de convoquer à une marche gigantesque avec
un numéro 5 sur le front. De la Station de Police ils ont été
emmenés au Département de la Sûreté de l'Etat, Villa
Marista. A midi, Marcel Valenzuela a été emmené à
son domicile, accompagné par des officiers de la Sûreté de
l'Etat, où on l'a fouillé.
En face de la maison de Marcel, un groupe d'opposants s'est rassemblé,
pour montrer leur solidarité. Parmi eux se trouvaient les frères
Moure Saladrigas, du Mouvement Liberté et Démocratie, et Miguel
Valdés et Armando Oliva, du Mouvement que dirige Marcel Valenzuela, "Frères
Fraternels pour la Dignité". Se trouvait aussi sur les lieux Félix
Hernández, de la Fondation Paix et Liberté.
Les trois officiers qui fouillaient ont demandé les pièces
d'identité des activistes qui s'y trouvaient et ils leur ont dit qu'on
les convoquerait la semaine suivante au Département de la Sûreté
de l'Etat, comme a indiqué la source.
Des trois officiers, on a su le nom de deux d'entre eux, Humberto et Sergio,
qui se transportaient dans une auto de marque Lada, de couleur rouge, avec
l'immatriculation HM 13876. A la conclusion de cette nouvelle, étaient
toujours à Villa Marista, Marcel Valenzuela et Rogelio Menéndez.
dans l'Ile de la Jeunesse a été arrêté le 31
juillet Lázaro Ricardo Pérez García, activiste de la
Fondation des Droits de l'Homme de l'Ile des Pins et dans la ville de La Havane,
la Sûreté de l'Etat a effectué une fouille au domicile
d'Angel Pablo Polanco, qui a duré 8 heures; ils lui ont confisqué
deux caisses de documents, deux petits postes de radio et un fax. Après
la fouille ils l'ont conduit à Villa Marista.
Jusqu'à présent on n'a pas permis aux familles de voir les détenus.
A été convoqué pour un interrogatoire le 3 août,
Sergio Pérez Hierro, de la municipalité du Cerro, qui assume la présidence
du Mouvement 24 février depuis que Leonardo Bruzón est prisonnier.
Le 4 août a été visité l'activiste du Mouvement 6
Janvier, Ernesto Mayán Brousá, municipalité Centre Havane.
Après avoir été visités et menacés par
des officiers de la Sûreté de l'Etat, se trouvent sous restriction
de mouvement avec plusieurs officiers de la Sûreté et des membres
des Brigades de Réponse Rapide en face de leurs domiciles Guillermo Fariñas
Hernández, Président du Forum d'Etudes Sociales, Osvaldo Ricardo Díaz
Sánchez, Délégué du Mouvement Démocratique et
Mario Osvaldo Ruiz Fleites, du Mouvement Action Démocratique.
Se trouvent sous restriction de mouvement, après avoir été
visités par la Sûreté de l'Etat:
Berta Antúnez, du Mouvement "Pedro Luis Boitel", Placetas.
Alejandro García Sardiñas, Délégué du Conseil
National, Placetas. Omar Pernet, Président du Mouvement Mario Manuel
de la Peña, Placetas. Carlos Manuel Campos Moya, Placetas. María
Elena Alpízar, journaliste indépendante, Placetas. Wilfredo
Mederos Bouzá, Remedios, Villa Clara. Leslie Márquez
Iglesias, Camajuaní, Villa Clara. Abel Cadavieco Fleitas, San
Antonio de los Baños, province de la Havane. Ihosvanu Gutiérrez
melgarejo, San José de las Lajas, province de la Havane.
D'autre part dans l'Ile de la Jeunesse, l'officier de la Sûreté
de l'Etat, Vladimir, a visité le Président du Comité Piner,
Hubert Rodríguez Tudela et l'a menacé en lui disant que si le 5 août
il sortait dans la rue on lui casserait la figure, la bouche et les deux bras.
Rodríguez Tudela maintient sa position de ne pas se laisser intimider et
de sortir dans la rue.
L'activiste du Comité Pinero, Lázaro Ricardo Pérez García
a été volé dans son domicile le 12 juillet et le 4 août
ils lui ont volé l'argent de son père et un ventilateur. A 9
heures du soir se sont présentés chez lui l'officier de la Sûreté
de l'Etat, Vladimir et le Capitaine Osorio pour le convoquer au poste de police
le 5 août à 10 heures du matin.
Ont été convoqués au Poste de Police dans l'Ile de la
Jeunesse, les activistes suivants des Droits de l'Homme: Rolando Jiménez
Posada, Ibrahim Varela, Osvel Rodríguez, Tahimí Rodríguez,
Víctor Gómez, José María Rivas, Jorge Suárez
Gómez, Tania Gómez, Carlos Serpa, Freddy Sánchez, Enrique
Ruiz, Iosvanny Ruiz, Erick Ruiz, José Luis Alvarez, Alfredo Hernández,
William Gómez, Danai Jiménez, Martha Rodríguez, Carlos González
Rojas, Héctor jesús Rocha, Héctor Pacha García.
A Sagua la Grande est sous restriction de Mouvement, Antonio Alfonso Mesa,
du Front Démocratique indépendant.
A Corralillo, Villa Clara, le délégué de la
Coordinatrice de Prisonniers et Ex Prisonniers Politiques, Augusto Villareal,
est sous restriction de mouvements à leur domicile, avec des officiers de
la Sûreté de l'Etat à la porte de sa maison.
A La Vega, Matanzas, sont sous restriction de mouvement, avec des officiers
de la Sûreté de l'Etat en face de chez eux, Zunilda Dávila
González et son père, l'ex prisonnier politique, Celestino Dávila
Rodríguez, tous les deux membres de la Coordinatrice Nationale de
Prisonniers et Ex Prisonniers Politiques.
Pour leur part, le journaliste Reinaldo Cosano Alén a confirmé
que pour aller à l'encontre des actions civiques planifiées pour
ce 5 août la police politique de Santa Clara, capitale de la province de
Villa Clara, a harcelé l'avocat Tomás González Coya, président
du Mouvement Civique Nationaliste.
Le capitaine de la Sûreté de l'Etat qui dit s'appeler Pedro
Ravelo s'est présenté au logement de González Coya dans
l'après-midi du 4 août en lui disant qu'il ne pouvait pas sortir de
chez lui. Et pour rendre effective l'interdiction ils lui ont enlevé sa
carte d'identité et lui ont mis une surveillance permanente en face de sa
maison.
Luis Ramón Hernández, président d'Action Démocratique,
a aussi été assiégé dans son logement par des
gendarmes de la police politique.
Le 3 août a été arrêté Léxter González
Pentón, que l'on a interrogé et menacé pendant quatre
heures dans la caserne de la Sûreté de l'Etat de Santa Clara. González
préside le Mouvement Cubain Liberté et ils l'ont arrêté
dans le logement de Felicia Matas, déléguée provinciale du
Parti Pro Droits de l'Homme, affilié à la Fondation Andrei
Sakharov.
Cosano ajoute que la plupart des téléphones appartenant à
des opposants politiques du régime de Fidel Castro sont interrompus par
ordre de la Sûreté de l'Etat.
En dernière heure on a su que par l'une des fenêtres de la
maison de madame Matas on a lancé un sac avec des ordures. L'activiste réside
à Padre Chao #254, à Santa Clara.
D'autre part, selon une information de Regina del Sol et Alejandro Hernández,
de AIDH, les magasins où il faut payer en devises, les épiceries,
magasins de produits industriels et autres établissements du réseau
gastronomique et commercial, ont convoqué leurs travailleurs pour que
pendant les jours du 3 au 6 août ils soient de garde dans les établissements
pour éviter qu'ils soient attaqués par des protestations qu'on
attendait en l'anniversaire du 5 août.
L'un des travailleurs mobilisés, qui n'a pas voulu donner son nom, a
signalé que "s'ils n'obéissaient pas à ces ordres ils
auraient de sérieux problèmes dans leur travail", et que "la
direction, le syndicat et le parti les avaient avertis de façon très
claire".
Selon le rapport d'Alina Becerra, du Parti Pro Droits de l'Homme de Cuba, à
cette date ont été aussi mobilisées les Brigades de Réponse
Rapide.
Traduction: Genevieve Tejera
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