Sans aucun
droit
Rafael Ferro Salas, Grupo Decoro
PINAR DEL RIO, août (www.cubanet.org) - Les deux policiers sont arrivés
sans aviser, sans montrer d'ordre judiciaire pour faire la fouille ils ne
le font jamais- et sont entrés dans le logement pour commencer l'opération.
Jorge Luis Blanco est resté près de la porte d'entrée
de sa maison. Il est journaliste indépendant, tous ses voisins le savent
et connaissent aussi le harcèlement auquel la police politique le soumet.
Cet après-midi ils ont fouillé l'immeuble où habite
Blanco. Les agents paraissaient jouir de ce qu'ils faisaient. Ils ont indiqué
au reporter qu'ils ne devaient rien expliquer sur pourquoi ils fouillaient le
logement.
"Et les droits du citoyen ?", a demandé Blanco.
L'un des officiers a ri avant de répondre : "Nous sommes à
Cuba, compère, ici nous ordonnons. La rue appartient aux révolutionnaires".
Ensuite il a continué à fouiller ici et là.
Une heure après que les agents aient terminé la fouille et
qu'ils soient partis, Blanco mettait de l'ordre dans ce qu'ils avaient éparpillé.
Les livres étaient sur le sol et les feuilles de papier écrites
gisaient n'importe où.
Blanco s'exclama : "Il est lamentable que cela arrive dans notre pays,
n'est-ce pas ?"
Aucune des personnes présentes n'a répondu à ce moment
là. Ils semblaient ne pas avoir de mots. Peut-être il ne valait pas
la peine de ne rien dire parce que Blanco avait tout dit. Lamentable, très
lamentable qu'à cette époque il y ait encore des personnes sans
aucun droit.
Traduction: Genevieve Tejera
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