La Venise que
fut le fleuve Mayabeque
Ana Rosa Veitía, Grupo Decoro
LA HAVANE, avril (www.cubanet.org) Le fleuve Mayabeque est situé
au sud de la capitale, dans une extension quon appelait autrefois la
Venise de Cuba. Malgré cela, aujourdhui lenvironnement de
cette région se trouve considérablement détérioré.
"Les premiers habitants sinstallèrent à lOuest
du Mayabeque, où les terres étaient les plus fertiles. Grâce
aux propriétés de ce fleuve, Güines avait une agriculture très
productive qui dépendait de ses eaux" se souvient José
Horta, 87 ans.
Le vieil homme parle des soins que recevait le fleuve Mayabeque avant 1959: "Les
canaux étaient maintenus en état de propreté toute lannée.
On donnait une amende à celui qui y jetait des ordures, et il ny
eut jamais de plantes indésirables pour mettre en difficulté le
cours des eaux".
Une autre habitante de cette zone, Clara Méndez, a indiqué : "Cétait
si beau. Aujourdhui cest seulement un souvenir. Le fleuve fut
contenu par un barrage sans tenir compte des conséquences de cette
action. Ses canaux propres, appelés "zanjas" à Cuba, qui
donnèrent le nom de la Venise de Cuba à cette région, sont
aujourdhui des dépotoirs dordures".
Cette affirmation peut se confirmer en parcourant cette partie de lîle.
Létat dans lequel se trouve le fleuve et ses canaux est déplorable.
Les canaux contiennent tout genre dordures, on y jette les eaux dégouts
et les moustiques ont trouvé un excellent habitat au milieu dautant
de pourriture.
Ce qui arrive au Mayabeque et à ses canaux est un véritable désastre
écologique et aussi social qui met en danger la santé des
habitants de la zone.
Dans le musée de Güines on na pu obtenir aucune donnée
parce que le Parti Communiste contrôle les documents en relation avec ce
sujet.
La directrice du musée a indiqué que les papiers ne sont pas à
la disposition du public puisque cest le Parti qui détermine qui
peut y avoir accès. Logiquement, la presse indépendante est considérée
ennemie de la révolution et la révolution est aux mains du Parti
Communiste, et pour cette raison sil y a une entité qui ne pourra
jamais consulter ces documents cest la presse indépendante.
En linterrogeant sur lappropriation des textes qui devraient être
publics, monsieur Horta, qui dirige le Centre de Vétérans Pro
Droits de lHomme, pense : "Il ne convient pas au gouvernement que la
jeunesse formée avec la révolution castriste puisse lire, savoir
comment était Güines en dautres temps, une Venise, et aujourdhui
cest une cochonerie. Mais nous avons lespoir que ces canaux
redeviennent propres et quy courent de nouveau les mêmes eaux
claires que les habitants de cette localité appréciaient tant et
qui a autant aidé au développement du village. Mais pour que cela
arrive, il faut en terminer avec les coupables".
Traduction: Genevieve Tejera
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