CUBANET

5 avril, 2002


La Venise que fut le fleuve Mayabeque


Ana Rosa Veitía, Grupo Decoro

LA HAVANE, avril (www.cubanet.org) – Le fleuve Mayabeque est situé au sud de la capitale, dans une extension qu’on appelait autrefois la Venise de Cuba. Malgré cela, aujourd’hui l’environnement de cette région se trouve considérablement détérioré.

"Les premiers habitants s’installèrent à l’Ouest du Mayabeque, où les terres étaient les plus fertiles. Grâce aux propriétés de ce fleuve, Güines avait une agriculture très productive qui dépendait de ses eaux" – se souvient José Horta, 87 ans.

Le vieil homme parle des soins que recevait le fleuve Mayabeque avant 1959: "Les canaux étaient maintenus en état de propreté toute l’année. On donnait une amende à celui qui y jetait des ordures, et il n’y eut jamais de plantes indésirables pour mettre en difficulté le cours des eaux".

Une autre habitante de cette zone, Clara Méndez, a indiqué : "C’était si beau. Aujourd’hui c’est seulement un souvenir. Le fleuve fut contenu par un barrage sans tenir compte des conséquences de cette action. Ses canaux propres, appelés "zanjas" à Cuba, qui donnèrent le nom de la Venise de Cuba à cette région, sont aujourd’hui des dépotoirs d’ordures".

Cette affirmation peut se confirmer en parcourant cette partie de l’île. L’état dans lequel se trouve le fleuve et ses canaux est déplorable. Les canaux contiennent tout genre d’ordures, on y jette les eaux d’égouts et les moustiques ont trouvé un excellent habitat au milieu d’autant de pourriture.

Ce qui arrive au Mayabeque et à ses canaux est un véritable désastre écologique et aussi social qui met en danger la santé des habitants de la zone.

Dans le musée de Güines on n’a pu obtenir aucune donnée parce que le Parti Communiste contrôle les documents en relation avec ce sujet.

La directrice du musée a indiqué que les papiers ne sont pas à la disposition du public puisque c’est le Parti qui détermine qui peut y avoir accès. Logiquement, la presse indépendante est considérée ennemie de la révolution et la révolution est aux mains du Parti Communiste, et pour cette raison s’il y a une entité qui ne pourra jamais consulter ces documents c’est la presse indépendante.

En l’interrogeant sur l’appropriation des textes qui devraient être publics, monsieur Horta, qui dirige le Centre de Vétérans Pro Droits de l’Homme, pense : "Il ne convient pas au gouvernement que la jeunesse formée avec la révolution castriste puisse lire, savoir comment était Güines en d’autres temps, une Venise, et aujourd’hui c’est une cochonerie. Mais nous avons l’espoir que ces canaux redeviennent propres et qu’y courent de nouveau les mêmes eaux claires que les habitants de cette localité appréciaient tant et qui a autant aidé au développement du village. Mais pour que cela arrive, il faut en terminer avec les coupables".

Traduction: Genevieve Tejera

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