Un activiste détenu
demande à lONU quelle prête une attention spéciale
aux violations à Cuba
CAMAGÜEY, le 5 avril (Normando Hernández, CPIC /
www.cubanet.org) Lactiviste Virgilio Mantilla Arango, détenu
par la police politique depuis le 4 mars, a pu faire sortir une note dans
laquelle il demande à la Commission des Droits de lHomme de lONU
quelle prête une attention spéciale aux violations que le régime
de Fidel Castro inflige aux défenseurs de la Déclaration
Universelle.
Mantilla, de la Fondation Cubaine des Droits de lHomme, dénonce
dans sa note quelques-uns des mauvais traitements que reçoivent les
personnes arrêtées dans lîle. La missive a été
rédigée dans une des cellules du Département de la Sûreté
de lEtat de Ciego de Avila et sortie clandestinement de ce lieu en forme
de "balle", tout petit papier qui senroule, senveloppe
avec du nylon (pour le protéger de lhumidité) et ceux qui
rendent visite au détenu ou reclus, ou dautres collaborateurs, le
sortent en le cachant en nimporte quel endroit du corps.
Au début du document on lit : "Vive Cuba libre! Vivent les
droits de lhomme ! Vive le Christ Roy et à bas Fidel Castro ! Ne
pas le vouloir au gouvernement nest pas un délit pour être
incarcéré".
Ensuite, Mantilla ajoute : "Nous navons pas peur de Fidel
(Castro) ni de ses troupes spécialisées qui effraient le peuple...
les cellules du siège de la police politique de Ciego de Avila nont
pas dhygiène, les reclus ici passent jusquà 30 jours
sans se baigner, parce que leau sort par un tuyau qui est à ras du
sol, dirigé vers le "turc" (trou sur le sol du local dans
lequel les détenus doivent faire leurs nécessités
physiologiques), qui lorsque il y a trop dexcréments ils arrivent là
où sort leau, que nous devons prendre avec un verre pour nous laver
(lorsque leau nest pas coupée)".
Aussi bien Mantilla que sept autres activistes de la Fondation Cubaine des
Droits de lHomme, y compris le président de ce groupement, le non
voyant Juan Carlos González Leiva, ainsi que les journalistes indépendants
Lexter Téllez Castro et Carlos Brizuela Yera, sont toujours enfermés
dans les installations de la police politique ou dans des prisons de différentes
provinces depuis que le 4 mars ils ont été arrêtés
pendant quils faisaient une manifestation de protestation pacifique pour
les coups que des agents de police avaient donnés au reporter Jesús
Alvarez Castillo, de lagence Cuba Press. Téllez et Brizuela
couvraient la nouvelle.
Les dix détenus recevront plusieurs accusations, parmi eux le désordre
public et désobéissance, mais jusquà présent
on na pas fixé de date ni de lieu pour les procès.
"Je profite de loccasion que bientôt la Commission des
Droits de lHomme de lONU se réunira à Genève
pour dénoncer ces abus. En même temps, je demande quon aide
les prisonniers et les détenus cubains, et aussi pour que vous sachiez
que nous sommes innocents de tout ce que vous voulez nous inculper"
a conclu lactiviste Mantilla dans sa note.
Traduction: Genevieve Tejera
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