CUBANET

8 avril, 2002


La paille dans l’œil des autres


Héctor Maseda, Grupo Decoro

LA HAVANE, avril (www.cubanet.org) – Récemment a eu lieu dans cette ville la IVe Rencontre Interaméricaine sur le Droit du Travail et . de la Sécurité Sociale. De nombreux délégués ont exposé quels étaient les problèmes qui influencent le taux de chômage dans leurs pays respectifs. La délégation cubaine a insisté, avec d’autres, sur le fait que ce phénomène se doit à la dite "globalisation néo-libérale". Mais n’a pas exposé clairement – au moins publiquement – pourquoi elle nie le taux de chômage réel de nos travailleurs. Indicateur qui, à présent, est probablement le pire de cet hémisphère.

Des données publiées par l’Organisation Internationale du Travail (OIT) démontrent que l’Amérique Latine a maintenu ce taux en dessous de six pour cent dans les années 1990-91. Malgré cela, dans la période 1995-97 il s’est élevé au-dessus de sept pour cent.

Pour sa part, Cuba a rapporté dans l’année 2000 un taux de 5,5 pour cent, bien que ce que l’on appelle la "période spéciale" ait paralysé environ 80 pour cent de l’économie cubaine, ait éliminé pratiquement son commerce extérieur et ait réduit ses sources de financement à l’extérieur.

Voyons quels malabars économiques ont utilisé ses spécialistes pour nous confondre. Pour cela ils ont recouru aux chiffres officiels qu’offre l’Annuaire Statistique de Cuba des années 1988 et 2000, et ceux de l’Institut Cubain d’Economistes Indépendants de Cuba.

En 1988 la force active de travailleurs atteignait six millions de personnes. De ceux-ci 3,74 millions travaillaient et 238,8 mille étaient sans travail. Pour 2000 ces chiffres ont augmenté jusqu’à 6,62 millions comme potentiel de travail, desquels 4,407 millions avaient un emploi et 256,5 mille étaient sans emploi. Le Produit Interne Brut (PIB) de 1988 et de 2000 atteignait 19,025 et 16,552 millions de pesos, respectivement.

L’augmentation du nombre de postes de travail et la contraction du PIB en 2000 a réduit la productivité sociale par rapport à 1988 de 5086,00 à 3756,00 pesos. Le résultat d’une situation si contradictoire démontre - si nous acceptons comme réelles les données officielles - que l’emploi a augmenté à la fin de 2000 de 667 mille travailleurs, la production de biens et de services s’est réduite à 13 pour cent et la productivité sociale a diminué à 26,2 pour cent. Cette réalité dément qu’à Cuba il y ait une économie soutenue et efficace. Au contraire, augmenter l’emploi et réduire le chômage sans l’augmentation correspondante du PIB comme ont essayé de le faire les économistes gouvernementaux cache un pire mal : enfler les modèles et élever l’inefficacité économique.

Ce qui est vrai c’est que si nous maintenons la productivité sociale de 1988 en 2000, les postes de travail auraient du être réduits à 485.900 au lieu de monter à 559.400 comme on a informé. De cette façon, le taux national des sans emploi passerait de 5,5 pour cent a admis un chômage réel de 30,2 pour cent. En le disant avec d’autres mots, le total des sans-emploi dans le pays atteindrait un million 409.348 de travailleurs, et non pas 256.500 comme a été divulgué.

De l’antérieur on déduit - si nous admettons comme raisonnable la productivité atteinte en 1988, bien qu’elle soit basse - que Cuba a plus d’un million de personnes avec un emploi non nécessaire, celles qui touchent un salaire moyen mensuel de 250 pesos (9,61 dollars américains au change actuel). Cela signifie que nous payons annuellement près de 3,5 millions de pesos sans un équivalent utile qui soit utile à la société.

L’OIT elle-même a dit dans la réunion du Forum Global sur l’Emploi, qui a eu lieu à Genève au début de novembre 2001, que "plus de mille millions de personnes vivent avec moins d’un dollar par jour". Les Cubains qui travaillent dans l’île dans des entreprises d’état survivent avec 32 cents de dollar par jour. Une réalité qui nous situe parmi les ouvriers les plus mal payés du monde.

Cette même organisation internationale a divulgué en 1960 que jusqu’en 1958 (date à laquelle le gouvernement castriste a pris le pouvoir) un travailleur industriel gagnait à Cuba un salaire quotidien moyen de six dollars pour huit heures de travail, et avait le huitième rang mondial pour le montant des salaires, seulement surpassé par les Etats-Unis d’Amérique, le Canada, la Suède, la Suisse, la Nouvelle Zélande, le Danemark et la Norvège.

Une situation avec un encore plus grand privilège détenaient à cette date les travailleurs agricoles cubains, qui recevaient trois dollars de salaire pour huit heures de travail, et occupaient le septième rang de la planète après le Canada, les Etats Unis d’Amérique, la Nouvelle Zélande, l’Australie, la Suède et Norvège.

En cette année là (1958), notre pays avait une force de 2,2 millions de travailleurs et un taux de chômage de 7,07 pour cent. Le plus bas d’Amérique Latine !

Quelle raison avait le psychanalyste autrichien Sigmund Freud lorsqu’il affirmait que seulement il y avait deux manières d’être heureux dans cette vie : l’une est de pretendre être idiot, et l’autre de l’être.

Traduction: Genevieve Tejera

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