CUBANET

14 février, 2002



Deux dans un


José Antonio Fornaris, Cuba-Verdad

LA HAVANE, février (www.cubanet.org) - A Cuba existent, en même temps, au moins deux pays. L’un est celui présenté dans les médias, les discours et les déclarations par les gouvernants et leurs porte-parole, et l’autre, le réel, est celui que l’on perçoit dans les rues, dans les foyers, dans le comportement des gens, sur leurs visages.

Dans le premier tout est bon : le peuple est heureux, cultivé, travailleur, soutient inconditionnellement les gouvernants, et pratiquement il n’y a aucun problème. S’il y a quelque difficulté c’est de la faute d’une grande puissance étrangère qui nous méprise, et de la nature qui quelquesfois se met en colère et nous envoie des cyclones, cause beaucoup de pluie ou de la sécheresse.

Dans l’autre il y a le désespoir, la frustration, des assassinats, de l’alcoolisme, de la drogue, la prostitution, de la misère et de la violence de tout genre. Celui-ci est celui du chameau, véhicule de passagers où il y a un entassement permanent, où lorsqu’on y monte, si on peut y monter, ont sent des mauvaises odeurs de tout genre, bien plus fortes que celles de ses homonymes, les animaux à quatre pattes, après avoir cheminé plusieurs jours dans le désert.

Dans celui-ci on tue pour voler à n’importe qui une chose insignifiante (quelques fois pour le simple désir de tuer), on dit des mots obscènes n’importe où. La corruption abonde et on absorbe des boissons alcooliques dans les endroits les plus inconcevables.

Dans la Cuba de l’image bucolique, la plus grande partie de la population apprend à parler et à écrire dans différentes langues, on se surpasse, on a un haut niveau scolaire comme correspond à un pays des plus cultivé du monde. Celle-ci est celles des Tribunes Ouvertes, où tous les samedis des milliers de disciples du régime de Fidel Castro participent aux Marches du Peuple Combattant ; celles des discours interminables sur les bontés du système communiste, mais dans lesquels on ne parle jamais de l’énorme population pénitentiaire ni des statistiques sur la criminalité dans le pays.

Dans la Cuba des mots d’ordre, la médecine est un grand succès qui est accessible à tous, les médecins sont prêts à partir pour n’importe quelle partie du monde pour faire leur travail de façon désintéressée. Dans celle de la réalité, la plus grande partie des hôpitaux sont en ruine, et pour y entrer les malades doivent emporter même leurs draps pour le lit, auxquels ils doivent faire très attention parce qu’à la moindre perte de vue on te les vole ; et les médecins qui veulent émigrer doivent attendre plusieurs années en travaillant où le gouvernement les place jusqu’à ce que celui-ci leur donne le permis de sortir.

Dans la Cuba des médias, où le gouvernement est infaillible et à vie, la "vieillesse est digne et sûre", les personnes âgées sont traitées avec une "tendresse exquise". Dans la réelle, les petits vieux ont une existence misérable, dorment en dehors des hôpitaux, dans les salons funéraires ou dans les galeries publiques, mendient ou essaient de vendre n’importe quel objet, qu’ils serve à quelque chose ou non, pour essayer de gagner quelques pesos qui les aident à continuer avec le tourment qu’est devenue leur vie.

Dans le pays que décrit la propagande castriste, Castro affirme qu’il habite dans la nation la plus démocratique du monde, mais dans l’autre il y a des centaines de prisonniers politiques, les violations des droits de l’homme sont des actions conformes à la Constitution, les opposants politiques sont harcelés de façon permanente par la police politique, les personnes essaient de fuir du pays de n’importe quelle façon sans qu’il leur importe de perdre la vie.

Dans ces pays parallèles, desquels on pourrait parler beaucoup plus, ceux qui essaient de composer Cuba avec leurs intérêts d’image savent que le pays fictif ne peut pas substituer le véritable parce que, bien qu’ils le nient, les personnes vivent dans le réel et les deux sont soumis à un système politique qui conduit uniquement la société vers le chaos économique et moral.

Traduction: Genevieve Tejera

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