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Un journaliste
indépendant arrêté depuis le 24 février
LA HAVANE, le 27 février (Juan Carlos Linares, Cuba-Verdad /
www.cubanet.org) – Le journaliste Carlos Alberto Domínguez est détenu
dans une des cellules murées du Département Technique d’Investigations
(DTI), situé dans les rues havanaises 100 et Aldabó, depuis le 24
février dernier.
Ce jour là, à environ quatre heures de l’après-midi,
quatre officiers du Département de la Sûreté de l’Etat
(DSE) se sont présentés au logement de Domínguez et l’ont
emmené arrêté.
"Les agents de la police politique sont arrivés chez nous, rue
María Luisa #64, au coin d’Estela, à Párraga,
municipalité Arroyo Naranjo, ont présenté un ordre de détention,
ont mis Carlos Alberto dans une automobile et l’ont emmené sans dire
où ils allaient" –a déclaré l’épouse
du reporter.
Le 25, après avoir cherché dans plusieurs stations de police,
la dame a pu savoir que Domínguez était enfermé au DTI de
100 et Aldabó, entité du Ministère de l’Intérieur
qu’on appelle populairement "100 et se acabó !" (c’est
fini), pour les mauvais traitements qu’on y inflige aux détenus.
"L’instructeur policier qui s’occupe du cas de mon mari,
appelé Manuel, m’a communiqué que je pouvais rendre visite à
Carlos Alberto vendredi prochain et que ce jour-là je pourrai lui
apporter des articles de toilette" – a précisé madame
Domínguez.
L’un de tant de traitements cruels dont souffrent les personnes arrêtées
à 100 et Aldabó est que jusqu’à ce que l’on
accorde la première visite de 15 minutes (qui généralement
est autorisée après une semaine de détention dans cet
endroit) ils ne peuvent pas avoir de savon ni de serviette ni de brosse ni de
dentifrice pour se nettoyer, ni de vêtement propre pour se changer.
"Mon mari souffre de migraine et d’hypertension artérielle
et je ne sais pais si on lui donne les médicaments pour ces maux. En
plus, je suis très préoccupée, parce qu’il m’a
assuré que si on ne le laissait pas partir dans les 24 heures il
commencerait une grève de la faim pour un temps indéfini" –
a dit madame Domínguez.
Carlos Alberto Domínguez est l’un des membres de l’agence
de presse indépendante Cuba-Verdad et croit que la défense des
droits inscrits dans la Déclaration Universelle des Nations Unies est un
devoir de tout cubain.
Traduction: Genevieve Tejera
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