L’Hôpital
Hermanos Ameijeiras : seulement pour les privilegiés
Héctor Maseda, Grupo Decoro
LA HAVANE, janvier (www.cubanet.org) - La conduite de l’administration
de l’hôpital Hermanos Ameijeiras empêche la plupart des cubains
qui en ont besoin d’y être hospitalisés et d’être
soignés dans cet établissement du Ministère de la Santé
Publique de Cuba. Seulement peu d’entre eux y arrivent. Pour cela ils
doivent obtenir l’approbation de la plus haute direction.
"Depuis six ans -affirme un employé de cette institution-
seulement les cas d’extrême gravité (par exemple les arrêts
cardiaques ou respiratoires) sont acceptés dans le centre de réception
et d’hospitalisation".
La source ajoute : "Tout autre cadre clinique est normalement envoyé
vers d’autres hôpitaux de la ville. Je me souviens qu’en juillet
2001, d’ici en une seule nuit, ont été envoyés 18 cas
vers l’hôpital Calixto García. Les médecins de ce
centre se sont plaint et ils ont fait le commentaire qu’il semblait que
dans notre institution il n’y avait pas de médecins de garde".
La personne qui accompagnait un patient qui était depuis des heures
dans l’hôpital sans recevoir de réponse administrative sur le
membre de sa famille a déclaré : "J’ai été
témoin de plusieurs cas où les employés ont refusé l’hospitalisation,
tout en affirmant qu’ils n’avaient pas de lit disponible pour eux dans
l’établissement. Motif pour lequel ils devaient les transférer
vers un autre endroit. Ce qui est vrai c’est qu’ils n’acceptaient
pas non plus de personnes inscrites à l’hermanos Ameijeiras, avec
leur dossier clinique à jour et habitant les municipalités de
Centre Habana et Habana Vieja, dont les habitants ont priorité pour qu’on
les soigne dans ce centre médical".
D’autre part, plusieurs usagers se sont plaint du traitement préférentiel
qu’ont reçu deux nouveaux hospitalisés qui sont passés
directement vers l’admission en violant l’ordre d’attente.
On a aussi pu constater que les employés d’admission traitaient
ces personnes avec beaucoup de respect et comme s’ils étaient de
leurs familles. Il est évident que les protestations des personnes présentes
n’ont pas empêché que ces personnes soient acceptées et
passent aux salles où l’espace avait déjà été
réservé pour eux dans cet hôpital du centre de La Havane. Ce
que l’on a postérieurement refusé au reste des malades bien
qu’ils soient arrivés avant et qu’ils aient, au moins théoriquement,
les mêmes droits d’attention.
Traduction: Genevieve Tejera
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