Des
fonctionnaires cubains obstruent le programme de bourses aux USA
Juan Carlos Linares, Cuba-Verdad
LA HAVANE, juillet (www.cubanet.org) - Un grand nombre de cubains,
principalement des jeunes, se sont enthousiasmés avec le programme de
bourses pour étudier une spécialité aux Etats-Unis d’Amérique
annoncé par le président George W. Bush dans son discours du 20
mai à Miami.
La Section d’Intérêts des Etats-Unis à Cuba a
distribué les applications pour choisir ces bourses, et la police
politique du régime de Fidel Castro a commencé à harceler
les candidats il y a quelques jours.
L’une des personnes harcelées est un jeune, de 16 ans, qui ne
veut pas parler de ce sujet à cause de la peur qu’il éprouve.
De plus, il est puni par ses parents.
Nardy Frómeta Marrero, 20 ans, se fait des illusions sur le programme
de bourses. Elle nous a dit : "c’est la seule occasion d’étudier
une spécialité qui me plaise".
Ensuite, Frómeta a expliqué ce qui lui est arrivé à
elle et à un groupe d’amis : "Le mois dernier je suis allée
avec quelques amis à la Section d’Intérêts. Nous sommes
arrivés à neuf heures du matin et nous nous sommes réunis
avec d’autres jeunes. Nous étions plus de trente avec le même
but. Nous avons demandé aux gardiens cubains du siège
diplomatique, mais ils ont essayé de nous déloger de l’endroit.
Après un moment, nous étions presque cent à attendre pour l’affaire
des bourses. Notre insistance a fait sortir une fonctionnaire, une femme blonde,
habillée en bleu : pantalon foncé, blouse claire. C’était
une employée cubaine. Elle a ramassé nos documents d’identité
et est retournée dans l’immeuble. Une demi-heure après elle
nous a rendu les identifications et nous a informé qu’on nous
donnerait rendez-vous".
Malgré cela, ni Frómeta ni ses amis n’ont reçu de
rendez-vous. Ils veulent savoir jusqu’à où sont arrivées
les données qui sont supposées avoir été notées
par la fonctionnaire cubaine de la Section d’Intérêts.
Que fera la police politique contre ceux qui ont fait la demande ou veulent
faire la demande pour le programme de bourses ? Seront-ils enfermés et
interrogés à Villa Maristas, le siège central de la Sûreté
de l’Etat ? Seront-ils incarcérés ? Ou peut-être ils
seront fichés avec le qualificatif de "pas dignes de confiance"
?
D’autre part, des analystes indépendants consultés à
ce sujet sont d’accord pour dire que la transparence publique doit être
en vigueur sur un programme aussi important, puisque le maniement de celui-ci
par le personnel cubain au service de la Section d’Intérêts
pourrait engendrer la corruption et les privilèges, d’une façon
ou d’une autre en relation avec des éléments opportunistes au
service du régime castriste.
La Voix des Etats-Unis d’Amérique, Radio Martí et la
section d’Intérêts elle-même doivent jouer un rôle
important dans la divulgation du programme de bourses et dans l’information
que requiert la population cubaine à ce sujet. On ne doit pas écarter
le travail diplomatique entre les deux parties.
La réalisation avec succès de ce programme signifierait un pas
en avant en faveur du raffermissement de la société civile à
Cuba. Pourvu qu’il ne sombre pas comme ont sombré autant d’espoirs
dans l’Etroit de Floride.
Traduction: Genevieve Tejera
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