On rationne
les couronnes funèbres à Güines
GÜINES, le 4 juillet (José Izquierdo, Grupo Decoro /
www.cubanet.org) - La direction du magasin de fleurs de la municipalité
de Güines, dans la province de La Havane, a rationné les couronnes
de fleurs à deux par personne décédée parce que,
selon les fonctionnaires de l’établissement, il n’y a pas de
fonds pour l’achat de fleurs à des particuliers.
Les cultivateurs particuliers de fleurs sont les principaux fournisseurs du
produit du magasin de fleurs municipal, puisque les installations de l’Etat
sont peu nombreuses et improductives.
"Seulement les vendeurs ambulants ont des fleurs en abondance, pour
cette raison les clients leur achètent la marchandise pour faire avec eux
les arrangements floraux" –a précisé Virgilio Marante, résident
de Güines qui a eu recours au service du magasin de fleurs local et n’a
pas pu résoudre ses nécessités.
La source a confirmé que l’installation d’état non
seulement est inefficace mais qu’en plus, en tenant compte du haut coût
de la vie, elle fait payer excessivement chaque couronne de fleurs, 25 pesos,
dont la qualité est inférieure à celles faites par les
particuliers qui se consacrent à cette activité. A Cuba le salaire
moyen mensuel, selon les sources gouvernementales, ne dépasse pas les 240
pesos.
Au mauvais service du magasin de fleurs on ajoute qu’aux pompes funèbres
de Güines les employés n’ont pas de gants, de formol, d’alcool,
ni d’instruments nécessaires pour la préparation correcte des
corps.
Marante a indiqué : "Il est révoltant d’enterrer un être
cher avec deux misérables couronnes de fleurs, tandis que le gouvernement
de Fidel Castro dépense des millions de pesos pour faire des
manifestations politiques comme celles qu’on appelle les tribunes ouvertes,
qui n’apportent rien au développement économique d’un
pays en ruines comme le nôtre".
Güines a une population d’environ 80 mille habitants et compte
seulement sur le service de ces pompes funèbres, qui ont deux fourgons
funèbres qui manquent de pièces de rechange pour fonctionner
normalement, à cause de l’usure technique de ceux-ci, raison pour
laquelle en de nombreuses occasions les familles des défunts doivent
recourir à des voisins propriétaires d’autos pour solutionner
une nécessité de premier ordre comme celle d’enterrer les
morts.
"Ceci explique pourquoi à Güines il est si difficile d’enterrer
à temps les morts" –a conclu la source.
Traduction: Genevieve Tejera
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