On viole le
secret des communications par Internet
CAMAGUEY, le 29 mai (Ramón Armas Guerrero, ACP / www.cubanet.org) -
Les spécialistes en informatique qui travaillent au Cyber Café
situé dans la rue Popular Numéro 121, dans le centre de la ville
de Camagüey, appartenant à Prensa Latina, ont reçu l'ordre
des chefs de l'entité de réviser tout le courrier électronique
qui s'envoie de là, et aussi d'inspecter la navigation par le réseau
des réseaux qu'effectuent les usagers, aussi bien nationaux qu'étrangers.
"C'est ce que m'ont ordonné mes supérieurs", a
commenté Leandro, un jeune qui s'occupe du public dans l'installation et
est en même temps chargé d'analyser les messages, de les accepter
et même de les enregistrer sans le consentement des usagers.
Dans une conversation avec le directeur de l'établissement, un
monsieur de patronyme Landa, et avec un de ses fonctionnaires, nous avons appris
que le service a été interrompu pendant la semaine du 17 au 24 de
ce mois en cours, à cause de la morosité dans le paiement à
l'entreprise de télécommunications et que la censure et la fouille
imposées à l'Internet obéit aux orientations de l'"Entreprise
de Sûreté Informatique".
Tout indique qu'en plus de la censure exercée par la Sûreté
de l'Etat dans les communications on a aussi ajouté cette tâche à
l'Entreprise de Sûreté Informatique, Prensa Latina, et la société
mixte d'entreprise de télécommunications (ETECSA).
Cette façon de faire viole les droits les plus élémentaires
des personnes qui désire communiquer depuis l'Ile avec l'extérieur.
Elle viole même ce qui est établi dans la constitution de la République
de Cuba, qui dans son Article 57 dit textuellement : "La correspondance est
inviolable. Elle peut seulement être réquisitionnée, ouverte
et examinée dans les cas prévus par la Loi. On garde dans le
secret les affaires qui n'on rien à voir avec le fait qui motive
l'examen.
Le même principe est observé au sujet des communications par câble,
télégraphe et téléphone"
Traduction: Genevieve Tejera
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NOUVELLES ]
Cette information a été transmise par téléphone,
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