Les électeurs
cubains ont très peu d’information
Fara Armenteros, UPECI
LA HAVANE, juin (www.cubanet.org) - Le peuple cubain n’est pas bien
informé malgré le volume de nouvelles que déversent sur eux
les médias officiels.
On a commencé dans tout le pays le ramassage de signatures pour un
projet pour modifier la Constitution, présenté par les dirigeants
des organisations de masse dépendant du gouvernement de l’Ile,
disent-ils pour donner une réponse aux discours prononcés par le
président américain George W. Bush à l’occasion de la
commémoration des 100 ans de la naissance de la République de
Cuba, le 20 mai dernier.
La signature de ce projet a été précédée
d’une grande mobilisation qui est devenue la journée de travail de
ce jour là, parce que les centres de travail et d’études ont
fermé leurs portes pour que les ouvriers, étudiants et maîtresses
de maison défilent pour soutenir le régime.
Clément, mon voisin, a demandé à l’activiste du
Comité de Défense de la Révolution (qui l’a appelé
pour qu’il signe de bonne heure):
- Pour quoi vote-t-on ?
- Contre ce qu’a dit Bush – a répondu la femme.
- Et qu’a dit Bush ? – a demandé Clément.
- Ce qu’a dit Fidel – a expliqué la femme un peu
impatiente.
- Mais, qu’est ce qu’il a dit Fidel, Lola ?
- Contre, Clément, Fidel a parlé de ce qu’a dit Bush...!
Mon voisin s’est mis à rire et lui a dit:
- J’ai jusqu’à mardi pour me décider, ainsi ne me
bouscules pas.
Des membres de l’opposition interne au régime affirment que l’action
gouvernementale est dirigée contre le Projet Varela (initiative civile
sous les auspices du Mouvement Chrétien Libération) qui, en s’appuyant
sur la Constitution, a soumis à l’assemblée Nationale du
Pouvoir Populaire une demande de réformes démocratiques, soutenue
par 11 mille signatures. Les médias officiels n’on pas fait connaître
cette requête et seulement est arrivée à de larges secteurs
populaires quand l’ex président James Carter l’a mentionnée
dans sa comparution à l’Université de La Havane.
Jesús Adolfo Reyes et María de los Ángeles Borrero, du
mouvement opposant Enfants de la Vierge de Regla, se sont présentés
au siège du Pouvoir Populaire de la municipalité de Régla
pour demander pour quoi étaient les signatures.
- Pour voter pour le Socialisme ou la Mort – lui a-t-on répondu.
Son camarade a demandé des renseignements sur le Projet Varela et ils
ont seulement reçu des insultes et des menaces et les ont obligés à
s’en aller de l’endroit.
Georgina, une institutrice retraitée que je rencontre de temps en
temps pendant mes peu de visites au marché agricole du quartier La Víbora,
en se referant aux signatures qui se ramassent a opiné :
- Ce qui arrive me rend triste. Les personnes se laissent emmener comme les
aveugles qui ne voient pas où ils vont. En signant ils réaffirment
la crise économique, l’immobilisme politique et l’isolement. Je
crois que le gouvernement, en dépréciant la pétition de
onze mille citoyens, a perdu la possibilité de trouver une solution
pacifique aux sérieux problèmes qui frappent notre nation, bien qu’il
semble aussi que le triomphalisme voit qu’il est au bout de sa corde.
Traduction: Genevieve Tejera
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