Lépouse
dun non voyant arrêté dénonce les mauvais traitements
quil a reçus ainsi que dautres détenus
LA HAVANe, le 28 mars (Reinaldo Cosano Alén / www.cubanet.org)
Le non voyant Juan Carlos González Leiva, président de la
Fondation Cubaine des Droits de lHomme, est toujours en détention
dans la caserne de la police politique à Holguín. Son épouse,
Maritza Calderín Columbié, fait circuler une note dans laquelle
elle dénonce les mauvais traitements infligés à González,
à sept autres activistes et à deux journalistes indépendants.
Les huit activistes de la Fondation Cubaine des Droits de lHomme,
ainsi que les journalistes Lexter Téllez Castro et Carlos Brizuela Yera,
ont été roués de coups et arrêtés le 4 mars
par des agents de la Sûreté de lEtat aidés par des
effectifs de la Police Nationale et des paramilitaires Brigades de Réponse
Rapide de Ciego de Avila.
Les coups et larrestation de ces dix personnes se sont produits
lorsque les activistes se sont présentés à lhôpital
provincial de Ciego de Avila pour se solidariser avec le journaliste Jesús
Alvarez Castillo, de lagence Cuba Press, qui avait été roué
de coups de même jour par des agents de police lorsquil essayait de
couvrir une activité des activistes.
Madame Calderín expose dans sa note que Alvarez Castillo, qui en
aucun moment avait opposé de résistance, a été frappé
brutalement par des membres de la Brigade Spéciale (de la Police), ce qui
lui a provoqué une lésion sur la cervicale.
Plus tard, Calderín mentionne la manière pacifique avec
laquelle les activistes ont mené à bien lacte de résistance
civique de soutien au reporter attaqué : "Il allaient pacifiquement,
sans parler, ne savaient pas que toute cette force (les agents et les
paramilitaires) setaient deja transportéss vers lendroit où
auraient lieu les faits... Là se trouvaient présents également
le Bureau Politique (du Parti Communiste de Ciego de Avila). Comme eux ils
savaient ce qui allait arriver, et étaient préparés comme
en attendant une attaque..."
Ensuite, lépouse de González dénonce comme il a été
de nouveau attaqué après son arrestation : "Juan Carlos est
sorti de lhôpital traîné (par les gendarmes) et navait
aucune blessure. Plus tard, lofficier (de la police politique) Tony a dit à
un frère de mon époux (appelé José González
Leiva) que Juan Carlos avait une blessure de quatre points sur le front, et quil
ne savait pas comment cétait arrivé..."
Et sur cet aspect, madame Calderín ajoute : "Celui qui a blessé
Juan Carlos a été Amaury, connu parmi les dissidents avilais comme
'Le Chacal'. Cet officier (de la Sûreté de lEtat), monté
à califourchon sur Juan Carlos, après lavoir traîné,
lui a donné des coups à la tête avec le pistolet, en
blessant laveugle sans défense".
A la fin du document, Calderín demande que sa dénonciation
arrive "à des amis, collègues et à toute personne quils
estiment pertinent".
Traduction: Genevieve Tejera
[
NOUVELLES ]
Cette information a été transmise par téléphone,
puisque le gouvernement de Cuba ne permet pas l'accès privé à
Internet aux citoyens cubains. CubaNet ne demande pas l'exclusivité à
ses collaborateurs et autorise la reproduction de ces articles, à
condition que Cubanet soit mentionné en référence. |