CUBANET

1er mai, 2002


Où se trouvent les quincailleries d’hier?


Tania Díaz Castro

LA HAVANE, mai (www.cubanet.org) - Une personne qui ne sait pas ce qui arrive à Cuba, je veux dire un touriste, un politicien invité pour quelques jours à La Havane et se logeant dans une luxueuse résidence de Miramar ou un guérillero, peut se demander, par exemple, que fait le travailleur cubain pour réparer la porte de sa maison, une fenêtre ou un meuble, où peut-il acheter des clous, un marteau, un tournevis, quelques planches, un sac de ciment ou de graviers, enfin, tout ce dont il peut avoir besoin pour une réparation domestique.

Presque depuis le début du régime de Fidel Castro les quincailleries ont disparu de Cuba. Celles qui se trouvaient dans mon quartier du Centre Havane ont été converties en logements pour des familles, séparées l’une de l’autre par des cloisons de carton ou simplement par un drap. Oui, comme je vous le dis. Si vous voulez vérifier, passez par Concordia et Espada, où au coin il y avait une quincaillerie bien achalandée, El Esmeril, et vous pourrez confirmer ce que je dis.

Aussi vous pouvez cheminer par la rue Infanta, où d’anciens locaux de quincaillerie logent des familles entières dont les logements se sont écroulés il y a des années. Il s’agit de locaux qui ne sont pas en condition d’être habités. Ils n’ont pas la ventilation adéquate.

Ceci arrive parce qu’en plus de 43 ans le gouvernement castriste a seulement pu offrir cette option à des centaines de familles de la capitale composées de couples avec des enfants mariés qui, à leur tour, ont aussi des enfants mariés.

Des générations réunies dans d’anciens locaux de quincailleries où les rats eux-mêmes ne voulaient pas habiter dans ces temps là.

A présent, d’autres quincailleries ont substitué celles qui ont disparu : les quincailleries dollarisées, offrant ce qui est le plus moderne et sophistiqué de l’industrie capitaliste. Dans celles-ci on vend des produits américains, chinois, espagnols ou de n’importe quel pays d’Amérique Latine.

Mais ces quincailleries ne sont pas accessibles au travailleur cubain, dont le salaire moyen ne dépasse pas les 240 pesos par mois, environ dix dollars au change en vigueur.

Dans ces nouvelles quincailleries, administrées par l’Etat, même la chose la plus insignifiante coûte un dollar. Rien en centimes. Par exemple, une petite boite de clous, un petit pinceau, une prise de courant... Pour ne pas vous fatiguer, un quart de gallon (1 litre) de peinture vaut plus de cinq dollars, chiffre qui représente la moitié du salaire de n’importe quel travailleur.

Qu’en pensez-vous ?

Pour cette raison, ne vous demandez pas comment une famille cubaine peut réparer l’intérieur de sa maison parce que si vous le découvrez vous pourriez commencer à pleurer.

Traduction: Genevieve Tejera

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