Des opposants
donnent leur opinion sur la visite de James Carter à Cuba
LA HAVANE, le 9 mai (Reinaldo Cosano Alén / www.cubanet.org) - La
visite de l’ex président américain James Carter à Cuba
le 12 mai prochain produit un grand nombre de commentaires parmi les membres du
mouvement d’opposition pacifique au régime de Fidel Castro.
Martha Beatriz Roque Cabello, co-auteur du document La Patrie appartient à
Tous et ex prisonnière de conscience, qui de plus dirige l’Institut
d’Economistes Indépendants de Cuba Manuel Sánchez Herrero, a
déclaré : "J’aurais préféré que l’ex
président Carter ne vienne pas, mais puis qu’il vient, puisqu’il
n’y a pas de solution pour qu’il ne vienne pas, je crois qu’il
faut essayer d’obtenir ce qui soit le plus positif de cette visite, et cela
correspond à l’opposition : le langage avec lequel l’opposition
parle à Carter va être fondamental".
Pour sa part, Arnaldo Ramos Lauzerique, sous-directeur de l’institut
Manuel Sánchez Herrero, a dit : "Je juge que la visite de Carter à
Cuba est importante. C’est un visiteur qui a de l’influence et, pour
autant, il doit avoir une influence en quelque mesure sur la situation à
Cuba. Le gouvernement cubain, comme il est traditionnel, essaiera de profiter
des effets que la visite pourrait laisser. Le temps dira le dernier mot. Lorsque
Castro a une visite importante il modère son langage".
La secrétaire générale de la Confédération
Ouvrière Nationale Indépendante de Cuba, Aleida Godínez
Soler, a indiqué : "Je me souviens d’autres visites de
personnes importantes dans des fonctions de gouvernement, comme le furent celles
de Richard Nuncio, en 1995, et Ann Patterson qui ont précédé
celles du président Carter. Toutes ces réceptions sont
importantes, bien qu’on ne doive pas les considérer comme une détente.
De toutes façons cela apporte toujours un message d’espoir pour le
peuple et la dissidence. Il y aura un adoucissement de la posture du
gouvernement pendant qu’aura lieu l’entrevue".
Rafael Ernesto Avila Pérez, président du Parti Populaire Jeune
Cuba, a signalé : "Le régime de La Havane a bien besoin de
cette visite. Récemment condamné à Genève pour
violer les droits fondamentaux des citoyens, le tyran Castro a besoin de
convaincre d’urgence le peuple et l’opinion publique internationale
que cette condamnation est le résultat d’une manœuvre malhonnête
et grossière du gouvernement américain et des laquais de l’empire'
et non parce qu’il maintient des centaines de prisonniers politiques, réprime
et marginalise la société civile dont il qualifie les composants
de contre-révolutionnaires au service d’une puissance étrangère".
Pour de nombreux opposants et activistes se réunir avec Carter
signifie se légitimer à l’intérieur de Cuba, après
leur rencontre avec le président du Mexique Vicente Fox et son ministre
des affaires étrangères Castañeda, lorsque pour la première
fois un chef d’Etat a reçu un groupe d’entre eux avec un franc
défit à Fidel Castro.
Traduction: Genevieve Tejera
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