Les souris se
rebellent
Claudia Márquez Linares, Grupo Decoro
LA HAVANE, mai (www.cubanet.org) - Mayling habite au cinquième étage
dun immeuble de micro brigade situé dans la municipalité
Cerro. Tandis quelle chantait une chanson romantique dAna Gabriel et
frottait son linge avec du savon, elle a vu sortir une énorme souris du
trou dévacuation où elle jette leau sale. La femme se
mit à crier et plusieurs voisins armés de bâtons se sont mis
à la difficile tâche de ne pas laisser échapper le rongeur
qui, en voyant autant de boucan, a choisi de sen aller par le même
chemin où il était entré dans lappartement de
Mayling.
Il nest pas exceptionnel que dans limmeuble de Mayling des
souris et des rats se promènent comme des chiens dans la maison.
Mayling indique quil y a deux mois que des eaux dégout
mal odorantes et épaisses coulent à lentrée même
du bâtiment de huit étages. Près de celui-ci, dans un dépotoir
qui nest jamais ramassé, les rongeurs sont visibles la nuit quand
ils cherchent à manger.
Les voisins de Mayling se préviennent les uns les autres lorsquils
voient une souris ou un rat. Ils ont pu liquider avec des coups de bâtons
beaucoup de ces rongeurs, qui gisent pendant des jours dans les rues jusquà
leur décomposition.
Mayling ajoute que lorsquelle se met sur le balcon de son appartement
pour prendre lair frais, elle remarque comment les rongeurs de toutes les
tailles rodent aux alentours de lépicerie située au
rez-de-chaussée du bâtiment.
"Ils se réfugient dans les tuyaux cassés et séclipsent
dans les herbes des terrains vagues" - précise la femme.
Il semble que lhygiène dans la capitale du pays sera toujours
une vaine illusion. Après une intensive campagne dont le but était
déradiquer le moustique Aèdes aegypti, transmetteur de la
dengue, qui sest caractérisée par lénorme
propagande politique sur cette activité, dans la ville de La Havane les dépotoirs
sont en abondance ainsi que les fuites deaux dégouts et les
vecteurs transmetteurs de nombreuses maladies comme les rats, les souris, les
moustiques, les mouches.
Evidemment, dans les centres touristiques on ne voit pas de scènes dinsalubrité.
Maintenant circulent des commentaires sur lexistence de "la
maladie du rat", comme les Cubains appellent populairement la leptospirose.
Mayling craint pour la santé de son fils de 9 ans, qui joue aux
alentours de limmeuble. Nous espérons quil ny aura pas
besoin davoir de nouvelles victimes de maladies pour que le Ministère
de la Santé Publique se décide à commencer une "guerre"
contre les vecteurs qui prolifèrent dans la capitale cubaine.
Traduction: Genevieve Tejera
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