CUBANET

27 mai, 2002



Où les livres sont contrôlés


Tania Díaz Castro

LA HAVANE, mai (www.cubanet.org) - Nous nous souvenons tous de la réponse donnée par Castro lui-même pendant le procès de Moncada, quand on lui a posé des questions sur un livre avec un texte de Vladimir Ilich Lénine, dont le propriétaire était Abel Santamaría.

D’une manière ferme et sûre, Castro répondit : "Nous lisons tout genre de livres. Celui qui n’a jamais été intéressé par la littérature socialiste est un ignorant".

On sait de plus qu’une des lectures préférées de Castro en prison fut L’Etat et la Révolution, car il a même signalé en plusieurs occasions que de ce livre il a extrait ses méthodes politiques, sa stratégie. Y avait-il sous la dictature de Fulgencio Batista la liberté de lire tout genre de livres ?

Aujourd’hui elle est bien différente la réalité de Cuba. Castro se maintient au pouvoir depuis 43 ans, et pendant tout ce temps nous les Cubains n’avons pas eu la liberté de lire tout genre de livres.

Par exemple, dans aucune foire organisée par l’Etat, dans aucune librairie on n’a vu un seul livre de Carlos Alberto Montaner, prestigieux intellectuel cubain exilé en Espagne. Encore moins le livre Otages de Castro, de l’ex prisonnier politique planté Ernesto Díaz Rodríguez; ni Barbarie, du docteur Alberto Fibla. Et aucun livre non plus écrits par le docteur Ricardo Bofill Pagés, Reinaldo Bragado, Zoe Valdés, Belkis Cuza Malé, Heberto Padilla, Guillermo Cabrera Infante...

Le 30 avril dernier on a fait connaître le projet d’état Bibliothèque Familiale, pendant l’inauguration de l’imprimerie Alejo Carpentier, comme contrepartie de cet autre projet de l’opposition nommé Bibliothèques Indépendantes, qui a déjà des dizaines de maisons dans toute l’île et des milliers de volumes à la disposition de tous, quelque chose qui a causé un vrai impact social, parce que dans chacune de ces bibliothèques ont peut emprunter n’importe quel genre de livres, malgré le harcèlement et la répression dont ont souffert les bibliothécaires indépendants de la part de l’Etat.

Pendant la Table Ronde de la télévision cubaine où on a parlé de l’imprimerie Alejo Carpentier, plusieurs écrivains officiels entouraient le mandataire politique. Le narrateur Eduardo Heras León, marginalisé pendant des années pour son livre Les pas sur l’herbe, et le poète Miguel Barnet, mal vu pendant de très longues années par les dirigeants, furent convoqués pour soutenir la politique du régime, les mêmes qui leur ont imposé le plus cruel des ostracismes, qu’ils ont semble-t-il oublié.

Traduction: Genevieve Tejera

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