Biscet dénonce
les insultes et les humiliations dans les prisons
LA HAVANE, le 6 novembre (Ernesto Roque, CPI) - "Je considère
que la torture n'est pas seulement enlever les ongles des prisonniers, mais leur
refuser les soins médicaux et leur donner une mauvaise alimentation",
a dit l'ex prisonnier politique docteur Oscar Elías Biscet, récemment
libéré de la prison Cuba Sí, dans la province de Holguín,
en dénonçant dans une conférence de presse ce matin les
insultes, humiliations et tortures auxquels sont soumis les reclus dans les
prisons cubaines.
Biscet a demandé, au nom des reclus qui l'ont accompagné
pendant sa condamnation et de tous ceux qui souffrent dans les prisons cubaines,
aux organisations des droits de l'homme la supervision des centres pénitentiaires
à Cuba.
"Des porteurs du VIH vendent des seringues avec leur sang à
d'autres prisonniers, qui s'injectent pour au moins ne pas vivre aussi entassés,
obtenir un peu d'avantages", raconte le docteur Biscet.
"La violence fait quotidiennement partie de la vie dans le pénitencier,
non seulement de la part des prisonniers, mais des autorités elles-mêmes",
a-t-il signalé."Si un reclus s'attaque lui-même, la première
chose qu'offrent les autorités, avant des soins médicaux, c'est de
donner des coups", et s'est souvenu que les officiers Duvergel, Cobas,
Yosbel, Disvel et Cotilla, tous membres du Parti Communiste, ont participé
à une série de coups aux malades du qui a été connue
par le chef du pénitencier, qui n'a pris aucune mesure à ce sujet.
Comme faisant partie de ses expériences en prison, Biscet a raconté,
parmi d'autres faits et comme exemple de la vie dans les prisons cubaines: "Le
16 septembre ils ont coupé le courant électrique dans le pénitencier,
et il y a eu une querelle dans la galère des mineurs, et après
leur avoir mis les menottes, les gendarmes ont commencé à leur
donner des coups".
En se référant à l'alimentation, il a montré sur
un plateau la quantité de nourriture que reçoivent les reclus et
sur un autre celle qu'ils devraient recevoir selon les normes établies.
A la réponse à une question de l'un des journalistes au sujet
du Projet Varela, Biscet a dit ne pas être d'accord avec celui-ci pour se
baser sur la Constitution de 1976.
A la conférence de presse ont assisté des journalistes indépendants
et correspondants étrangers accrédités à La Havane,
mais ne s'est présenté aucun représentant de la presse
officielle cubaine, bien qu'ils aient été invités.
Traduction: Genevieve Tejera
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