La capitale
dans la pénombre
Ernesto Roque, CPI
LA HAVANE, octobre (www.cubanet.org) – Pendant la première
quinzaine du mois d’octobre les pannes de courant ont augmenté dans
la ville de La Havane, en causant des ennuis supplémentaires aux
habitants de la capitale cubaine.
Depuis le début de ce mois, dans plusieurs municipalités
havanaises le courant électrique a manqué dans ce que l’on
appelle l’horaire de pointe compris entre 18 h. et 22 h.
Les municipalités les plus affectées par les pannes sont
Centre Habana, Habana Vieja, 10 de Octubre et Cerro.
Plusieurs citoyens, parmi eux Alberto Rodríguez Martínez,
habitant la municipalité Centre Habana se demandent comment il est
possible que des choses comme cela arrivent si le gouvernement reçoit 53
mille barils quotidiens de pétrole vénézuélien. De
plus, le pays – comme disent les autorités – a rompu son propre
record de production de brut.
Le manque d’électricité ne cause pas seulement un malaise
dans la population. "Dans mon cas - nous dit Rodríguez – la
plainte est double, puisque à cause de ce problème le moteur de
mon réfrigérateur s’est abîmé et maintenant il n’y
a personne pour apporter une solution à mon problème : dans les
entreprises de l’état ils n’ont pas de pièces détachées
et les particuliers se font payer 40 dollars pour la réparation".
Pour sa part, Víctor Puentes, directeur de l’entreprise électrique
nationale, a signalé dans un programme de la télévision
cubaine que les grands consommateurs d’état devraient redoubler
leurs efforts pour économiser l’énergie. Si non il y aura
encore plus de pannes.
Pendant ce temps, le citoyen Rodríguez Martínez se demande : "Pourquoi
le peuple doit-il payer ? Pourquoi ne prend-on pas de mesures contre ceux qui
violent ce qui est établi?".
Le 3 septembre dernier le vice-président cubain Carlos Lage, pendant
la manifestation qui mettait fin aux travaux de réfection de l’usine
thermoélectronique Antonio Guiteras, dans la province de Matanzas, a
affirmé que la génération d’électricité
avec le pétrole national serait de 90 pour cent pendant le mois d’octobre.
D’autre part, il y a toujours une pénurie de combustible pour
faire la cuisine (Kérosène) qui se vend avec le carnet de
provisions, et les bougies se vendent seulement dans les magasins en dollars. Ce
qui fait que dans une partie de la ville, entre 18 et 22 h., est toujours dans
la pénombre.
Traduction: Genevieve Tejera
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