CUBANET

5 septembre 2002, 2002



Sept des 26 prisonniers en grève de la faim envoient une supplication à Jean Paul II

LA HAVANE, le 29 août (Reinaldo Cosano Alén / www.cubanet.org) - Sept des 26 prisonniers politiques cubains qui ont commencé une grève de la faim indéfinie le 27 de ce mois, demandent que l’on publie et diffuse une missive qu’ils adressent au Pape Jean Paul II.

Les reclus qui signent la lettre sont enfermés dans la prison Valle Grande, située dans la ville de La Havane.

Ci-dessous le texte complet du document, sorti clandestinement du dit penitencier :

Ville de La Havane, le 28 août 2002

A: Cité du Vatican, Rome, Italie

Affaire : Supplication à sa Sainteté Jean Paul II

Nous demandons que vous priez et intercédiez pour nous, prisonniers politiques et de conscience, qui en ce moment nous trouvons enfermés dans différentes prisons de notre pays avec de fausses accusations de délits communs : désordre public, défi et résistance, seulement pour justifier devant l’opinion internationale que dans notre pays il n’y a pas de prisonniers politiques.

Nous nous dirigeons à vous comme représentant de l’Eglise Catholique pour que votre Sainteté sache que notre seul délit est de lutter pacifiquement pour les droits de l’homme à Cuba et dans le monde.

Nous vous faisons savoir qu’une partie de nos activités se concentrent dans des messes religieuses et des réunions de caractère nettement pacifique, protégés en tout moment par les trente articles de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.

Il faut que vous connaissiez, Sainteté, les accusations arbitraires dont nous sommes victimes les 26 activistes des droits de l’homme, privés de notre liberté depuis six mois.

Nous avons décidé de commencer une grève de la faim totale. Nous responsabilisons le gouvernement cubain du danger que peuvent courir nos vies, aussi bien physiques que morales et spirituelles.

Nous sommes totalement offensés par un asservissement aussi grand. Nous persévérons dans cette détermination, qui durera un temps indéfini jusqu’à ce que nous soyons libérés.

En tenant compte que le peuple de Cuba a besoin d’un espace pour la liberté d’expression, pensée, conscience et religion comme indiqué dans les articles 18, 19 et 20 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, proclamée le 10 décembre 1948 et dont Cuba est signataire, nous demandons de nouveau que vous intercédiez pour nous.

Nous vous en serons éternellement reconnaissants devant Dieu.

Pour une Cuba libre et démocratique, pour le bien de tous et pour tous.

Que Dieu vous bénisse très abondamment dans l’esprit de Notre Seigneur Jésus Christ. Amen.

Signent la missive :

Rafael Corrales Alonso
Ricardo Ramos Pereira
Juan Hernández Herrera
Fernando Sarria Fernández
Lázaro Miguel Rodríguez Capote
José Francisco Ramírez Callejas
Carlos Alberto Domínguez González (journaliste indépendant)

Une autre note provenant de Valle Grande signale que le journaliste indépendant Carlos Alberto Domínguez, l’un des 26 incarcérés en grève de la faim, a une tension artérielle très élevée et de fréquentes attaques de migraine, tandis que Rafael Corrales Alonso a des signes caractéristiques d’hypoglycémie.

De plus, on a pu savoir par des membres des familles que quelques-uns de ces prisonniers qui également se trouvent en grève de la faim, les personnes suivantes sont prisonnières pour causes politiques :

José Enrique Santana Carreira, coordinateur du Parti Démocratique 30 Novembre, enfermé dans la prison Guasán.

Frank García Llerena, activiste du Parti Démocratique 30 Novembre, enfermé dans la prison de Guanajay.

José Manuel Pereira Hernández, activiste de la Ligue Civique Martienne, prisonnier dans le pénitencier de Guanajay.

Leonardo Bruzón Ávila, président du Mouvement 24 Février, prison de Quivicán.

Emilio Leyva Pérez, président du Parti Pro Droits de l’Homme affilié à a la Fondation Andrei Sakharov, enfermé dans le pénitencier 1580.

José Aguiar Hernández, activiste du Mouvement 13 Juillet, incarcéré dans la prison 1580.

Yosvani Aguilar Camejo, président du Mouvement Frères Fraternels pour la Dignité, prisonnier dans la prison 1580.

Carlos Oquendo Rodríguez, président du Mouvement 13 Juillet, enfermé à l’Hôpital National de Reclus, situé dans la prison Combinado del Este.

Alexei Solorzano Mayán, activiste du Mouvement 24 Février, prison de Quivicán.

Une note de dernière heure révèle qu’Yosvani Aguilar Camejo s’est opposé à ce qu’on l’inspecte hier et a été frappé par des fonctionnaires de la prison 1580, bien qu’on n’ait pas pu confirmer encore les dommages dont il a souffert ni avoir d’autres détails sur l’agression.

Traduction: Genevieve Tejera

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