CUBANET

11 septembre, 2002



Survie

Rafael Ferro Salas / Grupo Decoro

PINAR DEL RÍO, septembre (www.cubanet.org) - Survivre à n’importe quel prix, c’est la priorité à Cuba.

Un homme et un policier se rencontrent dans la cour de la gare du chemin de fer. La personne en uniforme donne à l’homme une marchandise confisquée à des trafiquants clandestins. L’individu vendra les produits et partagera les gains avec le représentant de la loi. Il ne s’agit pas d’un film de fiction, mais d’une des réalités cubaines.

Une jeune fille arrive à un cabinet médical, fait un signe au médecin, celui-ci cesse de s’occuper du malade qui est là et se dirige vers la jeune fille, qui le reçoit en souriant. La jeune personne lui donne un paquet très bien enveloppé et en même temps lui susurre le prix de ce qu’il y a dedans. Ce sont des médicaments de contrebande. Peu après le spécialiste propose les médicaments au malade qu’il examinait. Il les lui vend. Même dans la santé l’argent compte.

Dans le centre de la ville une brigade de constructeurs rénove une école. Le gouvernement mène un plan de rénovation d’écoles comme faisant partie de ce que l’on appelle la "bataille d’idées". En terminant la journée de travail le second chef de l’œuvre parcourt le lieu accompagné du gardien. Peu après un camion pénètre dans l’école en profitant des ombres de la nuit. Quatre hommes chargent la voiture de matériel. La hâte est évidente, l’illégal saute aux yeux. L’un des individus donne l’argent au second chef de l’œuvre, qui ensuite en donne une partie au gardien. La construction aussi aide à survivre.

Ainsi l’on survit à Cuba, pays où règne la double morale, où la nécessité engendre l’illégal. Aucun secteur n’échappe à la corruption. Depuis la police jusqu’aux médecins, du constructeur à l’employé du restaurant. L’argent en mains c’est le passeport à l’inaccessible, mais chaque jour l’argent s’éloigne plus. Des emplois mal rémunérés, des produits à des prix très élevés, inaccessibles pour le Cubain commun. A la fin de la chaîne "celui qui n’invente pas ne s’échappe pas", la phrase de tous les jours.

La vie continue. Un jour après l’autre. Celui qui arrive à manger aujourd’hui le fait en pensant à s’il mangera demain. Ils continueront à sortir à la rue les hommes et les femmes comme des provocateurs de leur temps, comme des animaux luttant pour leur salut, bien que le prix soit de mettre un prix à tout, même à la vie elle-même.

Traduction: Genevieve Tejera

[ NOUVELLES ]


Cette information a été transmise par téléphone, puisque le gouvernement de Cuba ne permet pas l'accès privé à Internet aux citoyens cubains.
CubaNet ne demande pas l'exclusivité à ses collaborateurs et autorise la reproduction de ces articles, à condition que Cubanet soit mentionné en référence.

SECCIONES

NOTICIAS
...Prensa Independiente
...Prensa Internacional
...Prensa Gubernamental

OTROS IDIOMAS
...Inglés
...Alemán
...Francés

INDEPENDIENTES
...Cooperativas Agrícolas
...Movimiento Sindical
...Bibliotecas
...MCL
...Ayuno

DEL LECTOR
...Cartas
...Debate
...Opinión

BUSQUEDAS
...Archivos
...Búsquedas
...Documentos
...Enlaces

CULTURA
...Artes Plásticas
...Fotos de Cuba
...Anillas de Tabaco

CUBANET
...Semanario
...Quiénes Somos
...Informe 1998
...Correo Electrónico


CubaNet News, Inc.
145 Madeira Ave, Suite 207
Coral Gables, FL 33134
(305) 774-1887