On déloge
une famille
LA HAVANE, le 26 septembre (Amarilis Cortina Rey, Cuba-Verdad /
www.cubanet.org) - Sous une petite pluie persistante une famille a été
chassée de son logement dans la municipalité de la capitale
Managua lundi dernier.
Margarita Aguilera Rojas, son époux Ramón Álvarez
Echeverría et leurs deux enfants de 12 ans et 10 mois, respectivement,
ont été les protagonistes principaux de lexpulsion de la
maison quils occupaient depuis 1999 et qui appartenait à la mère
dAlvarez Echeverria, déjà décédée.
Des inspecteurs du logement, avec un groupe important dagents de
police ont pénétré au foyer du couple après que
quelques-uns des agents aient fait un cercle par derrière et aient obligé
madame Aguilera à ouvrir la porte principale, pendant quelle sexclamait
: "Où sont les droits de lhomme dont ce gouvernement parle
tant !"
Selon la version de quelques voisins, le mobilier et autres objets de la
famille furent placés dans un camion sans aucune protection contre la
pluie et appartenant au Pouvoir Populaire. Les affaires ont ensuite été
déposés dans une cabane dans un quartier insalubre situé à
cinq kilomètres de Managua.
Aussi bien Aguilera Rojas que son époux et les voisins présents
dans les lieux ont protesté aux policiers pour lexpulsion qui avait
lieu devant leurs yeux et lont qualifiée dacte violent contre
la famille. Les agents se sont limités à répondre : "Nous
sommes seulement ici pour veiller à lordre".
"Tout est mouillé, les vêtements, les matelas, les lits"
a indiqué madame Aguilera Rojas à cette agence au moment darriver
à la maison où on les a conduit dans le même véhicule.
"Je crois a-t-elle conclu - que le logement doù ils
viennent de nous expulser, bien quil soit en mauvais état, quelquun
à qui ils ne peuvent pas dire non le veut".
Parmi les diverses protestations faites autour de la maison, on a entendu
une dun voisin, militant du Parti Communiste, qui a indiqué tout
haut : "Moi je suis revolutionnaire et je suis avec ce systeme, mais ce quils
sont en train de faire à cette famille cest une injustice".
Traduction: Genevieve Tejera
[
NOUVELLES ]
Cette information a été transmise par téléphone,
puisque le gouvernement de Cuba ne permet pas l'accès privé à
Internet aux citoyens cubains. CubaNet ne demande pas l'exclusivité à
ses collaborateurs et autorise la reproduction de ces articles, à
condition que Cubanet soit mentionné en référence. |