CUBANET

10 août 1999



L'embargo… l'enlever ou le laisser?

José Antonio Fornaris, Agence Cuba-Verdad

LA HAVANE, le 6 août – Il y a quelques jours, samedi 31 juillet, dans une réunion du groupe écologiste Naturpaz, le thème de l'embargo a été de nouveau mentionné. Il n'était pas à l'ordre du jour, mais il a suffi que quelqu'un le mentionne pour qu'il attire l'attention de toutes les personnes présentes.

Immédiatement les arguments pour et contre l'embargo on commencé et par moments, la réunion s'est convertie en un combat où les opposants luttaient pour un prix éthéré.

A Cuba il est difficile d'écouter une personne sans affiliation politique, de celles qu'on appelle à tort "gens à pied" – le terme s'utilise tant qu'il est extrêmement usé – parler de l'embargo, mais s'il n'y a que deux opposants, il est là sans que personne ne l'ait invité : l'embargo.

On a lancé la balle dans notre camp. C'est un cheval de Troie plein de dissociations. Logiquement, il est censurable de parler d'un thème aussi névralgique comme celui là, mais je ne crois pas que la dissidence ou l'opposition interne puisse faire beaucoup pour que termine l'embargo, mais celui qui peut faire beaucoup c'est le "gouvernement" de Cuba.

En 1994, quand je me trouvais détenu dans le Département Technique d'Investigations (DTI) au coin des rues 100 et Albado, le juge instructeur de la Sûreté de l'état (DSE) qui me correspondait – le lieutenant Francisco Estrada, le même juge instructeur du premier citoyen du Salvador condamné à mort pour le sabotage a des centres touristiques – m'a dit dans les interrogatoires que "si toute l'opposition demandait la levée de l'embargo sûrement les Etats-Unis le laisseraient sans vigueur".

Moi je lui répondit que la meilleure chose qu'on pouvait faire contre l'embargo était un geste du "gouvernement" de Cuba, et que ce geste pourrait être de donner la liberté à tous les prisonniers politiques.

Et chaque jour qui passe, je suis de plus en plus convaincu que l'"abracadabra" du problème de l'embargo est tenu par le "gouvernement" du Cuba. La solution peut être la reconnaissante des groupes d'opposition en vue d'effectuer des élections libres, démocratiques et justes, ou la liberté de presse et l'amnistie pour tous les prisonniers politiques et de conscience.

De son coté, je pense que le meilleur apport à l'embargo est fait par le régime même de Cuba parce qu'il fait des demandes constantes contre le "blocus", mais sans se compromettre à rien. Nous n'avons pas encore entendu dire du "gouvernement" même cette petite chose que si on suspend l'embargo il va vendre un petit morceau de chocolat à un prix raisonnable à chaque Cubain. Il n'y a pas, au moins de manière publique, le geste le plus infime de bonne volonté.

De cette façon il devient absurde que l'embargo se convertisse en un pont démoli qui distance les tendances distinctes qui existent à l'intérieur de l'opposition cubaine, et qu'il soit comme un intrus permanent dans chaque réunion ou conversation entre opposants.

L'embargo, l'enlever ou le laisser, ne doit pas être en ces temps l'objectif politique de l'opposition interne.


Traduction: Genevieve Tejera

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