Communiqué du Conseil Unitaire des Travailleurs Cubains pour le 1er mai
LA HAVANE, 28 avril 1999 - En ce Premier Mai 1999 le Conseil Unitaire des Travailleurs Cubains, en la commémoration d'une date aussi importante pour nous, les travailleurs cubains et du monde entier, corrobore notre projet auquel on ne peut renoncer, projet d'indépendance syndicale
libre, et nous réaffirmons aussi notre option historique à faveur de la démocratie et de la mise en vigueur de tous les droits de l'homme et droits civils dans notre nation.
En ce Premier Mai les travailleurs cubains demandent que cesse le monopole d'état sur la vie syndicale cubaine. Nous aspirons à un syndicalisme indépendant des structures gouvernementales et de parti. Nous considérons que la démocratie doit s'assumer avec la
participation authentique de tous les travailleurs et sur tous les sujets concernant l'économie, la politique, la société et la culture nationale, en ouvrant des formes constantes d'action vivante et responsable dans une atmosphère de solidarité, de respect à
la diversité d'optique et d'opinions et aux droits de tous les secteurs dans un climat de tolérance véritable.
Le Conseil Unitaire des Travailleurs Cubains considère qu'actuellement à Cuba, à cause de mauvaises politiques et d'erreurs en économie, et par la vocation totalitaire du gouvernement cubain, on a contribué à la détérioration des conditions
de vie des travailleurs cubains. A tout ceci il faut ajouter les violations incessantes commises contre la classe ouvrière cubaine qui souffre encore, à l'approche du nouveau siècle, d'un régime à parti unique et d'une centrale syndicale qui dépend complètement
des décisions du gouvernement, en plus de la centralisation administrative et économique qui rend propice un système de décisions arbitraires et capricieuses, une congélation indéfinie du salaire depuis plus de 30 ans et des conditions de travail très
médiocres, éradications de postes, fermeture de centres de travail, modifications d'horaires, changement de catégorie d'emploi sans consultation préliminaire des sections syndicales, et autres mesures sans réclamation de processus légal, juste indépendant
et impartial.
Les décisions dérivées du système absurde de centralisation totale de l'économie, avec aussi l'imposition de politiques obsolètes et ratées ont contribué à ce que le gouvernement cubain chemine sur une route erronée de censure
féroce et habituelle envers les moyens de communication sociale, et de persécution et de harcèlement envers ceux qui essaient d'exercer un journalisme indépendant.
En ce Premier Mai 1999, le Conseil Unitaire des Travailleurs Cubains demande que, par l'exercice le plus sacré du droit, les travailleurs cubains aient plein accès à la propriété privée et collective, sans autre limite qui ne soit le respect au droit des
autres de pouvoir profiter de prérogatives identiques.
Le Conseil Unitaire des Travailleurs Cubains rejette quelque forme que ce soit d'intervention des syndicats contraires à ses intérêts les plus authentiques et qui puisse aller à l'encontre de son autonomie. Nous profitons de cette date significative pour saluer tous
les travailleurs cubains en exil et à Cuba, et également pour établir un engagement clair et unique de fraternité entre tous et chacun des travailleurs cubains, sans barrière ni distinction d'aucune sorte.
Comité Exécutif National
Conseil Unitaire des Travailleurs Cubains
Traduction: Genevieve Tejera
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