Le porte-parole du gouvernement cubain se trompe
LA HAVANE, le 6 décembre – Il se trompe le porte-parole du Ministère des Relations Extérieures (MINREX) de Cuba, Alejandro Gonzalez, en qualifiant le dernier 9ème Sommet Ibéroaméricain d'un succès complet pour son gouvernement.
Il a déclaré de plus que le succès a été possible malgré la tentative de sabotage des Etats-Unis et de ses «alliés contre-révolutionnaires ».
Le porte-parole Alejandro Gonzalez s'est également cru avoir le droit de juger la presse étrangère, laquelle il a grondé de façon autoritaire, en se plaignant qu'elle ne s'est pas occupée des affaires essentielles du Sommet, mais qu'ils ont porté
leur attention sur ce que Gonzalez considère des sujets moins importants, comme le furent les activités menées par des groupes d'opposants du pays, que le porte-parole de Castro insiste à ridiculiser en les appelant «groupuscules contre-révolutionnaires ».
Si l'on parle d'un succès absolu, ce ne sera certainement pas pour le gouvernement castriste, mais pour le peuple cubain opprimé.
Elle n'est pas vraie l'affirmation du MINREX de ce que le gouvernement des Etats-Unis, concrètement sa Section d'Intérêts à Cuba, en offrant son point de vue ait eu l'intention de saboter le Sommet. Encore moins que l'on utilise ces «groupuscules » (selon la
terminologie du porte-parole) contre le succès du Sommet.
Tout au contraire. Il y avait des mois que l'opposition cubaine se préparait pour le grand événement. Nous voulions exactement qu'il ait lieu. Et même, nous voulions que soient présents même les présidents d'Amérique Latine qui pour une
raison ou une autre ont refusé d'être présents au rendez-vous de La Havane. Personne ne peut maintenant ignorer la présence bénéfique des dignitaires ibéroaméricains, et de la presse mondiale voyant avec leurs propres yeux et touchant d'eux-mêmes
et faisant ensuite l'exposé de la situation véritable du pays, de l'intolérance politique, la négation absolue de plusieurs partis, et de toute liberté publique, démocratie et non-respect des droits de l'homme.
Si, il y eut du sabotage, mais ce fut de la part du gouvernement. Comme lorsqu'ils ont orchestré un acte de répudiation (tourbes de paramilitaires se précipitant sur les dissidents derrière une façade de peuple offensé) contre des opposants, sous le
couvert d'une «fête » scolaire, qui n'était ni une fête, ni tant scolaire.
Avec des coups et des incarcérations d'au moins trois opposants, une marche pacifique ne fut pas permise. Celle-ci avait été signalée avec date et endroit (Parc Dolores à Lawton) avec une anticipation suffisante.
Plus de 200 détentions dans tout le pays, et l'application de mesures coercitives à beaucoup d'autres opposants, parmi les autres interférences, se sont succédés pour que les opposants ne puissent pas se mettre en contact avec les présidents ni avec la
presse étrangère ; ce sont là des signes évidents de qui ont été les véritables saboteurs du 9e Sommet Ibéroaméricain.
Il n'y a pas de doute que Monsieur Alejandro Gonzalez se trompe. Il se trompe beaucoup.
Traduction: Genevieve Tejera
[
NOUVELLES ]
CubaNet ne demande pas l'exclusivité à ses collaborateurs et autorise la reproduction de ces articles, à condition de l'identifier comme en étant la source. |