CUBANET

15 décembre 1999



Les deux La Havane

Zoimara Menendez Simeon, Groupe de Travail Decoro

LA HAVANE, décembre – Dans une rue de ma chère La Havane passait une certaine voiture, de marque Volvo, dernier modèle, de celles que l’on voit seulement dans les films et les revues. A l’intérieur il y avit un homme d’environ 50 ans accompagné d’une jeune personne qui n’avait pas 20 ans. Le monsieur était occupé à lutter avec les fondrières, qui de façon persistante ornent la rue en question. Ce travail l’obligeait à aller lentement et quelques fois même à s’arrêter.

Pendant ce temps, la jeune personne commença à contempler par la fenêtre tout notre environnement quotidien, comme en voulant dialoguer avec ce monde si distant et si diffèrent d’elle. Peut-être se demandait-elle comment il était possible qu’une ville aussi belle aie des endroits aussi oubliés, en si mauvais état.

Je m’incline à penser à cette ligne d’observation réversible qui s’est établie entre son regard vers l’extérieur et le regard de n’importe quel voisin vers l’intérieur. Quels sentiments aussi disparates courraient dans l’esprit des deux. L’un pour sentir de près tout un luxe qu’il croit irréel pour un Cubain, l’autre pour sentir autant d’humilité dans un être semblable à elle.

La rue était pleine d’édifices anciens, qui peut-être conservaient sur leurs murs la peinture qui les a vêtus depuis le début. Quelques-uns uns donnaient le témoignage de l’existence de balcons en une autre époque, mais qui pour un motif ou un autre n’y sont plus, il en restait seulement le souvenir. D’autres montraient l’évidence qu’ils se trouvaient là seulement grâce à la présence de planches qui les soutiennent pour qu’ils ne puissent pas arriver à leur objectif désiré se reposer d’une vie aussi longue. Ce dont ils pouvait jouir tous c’était d’un arôme malodorant qui les inondait et prenait possession de tout l’espace qu’ils occupent, à leurs pieds se trouvaient des jardins d’ordures, qui quotidiennement sont distribués avec des déchets de toute nature, et qui leur donne un genre d’abandon au milieu de notre belle ville.

La volvo, qui était peinte d’un gris métallique, ne permettait aucun critique quant à la perfection de son soin. Ses pneus, qui trouvèrent un peu de saleté en roulant par-là, étaient d’un brillant exubérant. Les sièges étaient couverts d’une manière élégante et discrète.

Cette voiture donnait un indice sur le genre de maison qu’auraient ses propriétaires. Ce serait une vraie résidence, une maison de deux étages, ou simplement un immeuble ultra moderne de Miramar. Elle aurait des jardins vrais, entourés de grilles fraîchement peintes pour les maintenir en bon état. La rue n’aurait en aucun endroit de son extension un indice de mauvais traitement, c’est-à-dire, ni ordures ni mauvaises odeurs, ni trous qui la fassent maudire par ceux qui la parcourent quotidiennement.

Qui pourrait s’imaginer que les deux endroits se trouvent l’un de l’autre à peu de distance, que les deux appartiennent à la même Havane, et que bien que ce n’en ait pas l’air, les deux apportent un peu de réalité à ce qui se vit aujourd’hui dans notre île. Chacun d’eu apporte ses propres expériences et caractéristiques, les deux servent à enchanter ou simplement à déconcerter ceux qui par hasard passent un jour dans leur espace.


Traduction: Genevieve Tejera

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