Et ils répètent que nous sommes libres
Amarilis Cortina Rey, Cuba-Vérité
LA HAVANE, le 15 décembre – Ce 10 décembre a été l’anniversaire du 51 e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, dont l’article 9 on lit: «Personne ne pourra être arbitrairement détenu ni exilé».
Ici, dans la ville de La Havane et en d’autres parties du pays, nombreux ceux qui ont été assiégés ce jour-là sous la vigilance de membres des forces répressives pour qu’ils ne puissent pas assister aux activités que la dissidence
interne avait programmé pour commémorer le Jour des Droits de l’Homme.
Depuis aussi tôt que 4 heures du matin on entendait déjà le bruit de véhicules, les conversations à voix haute, et aussi l’aboiement des chiens qui manifestaient la présence de personnes étrangères.
Un peu plus tard on entendait des expressions comme celle-ci: «Tu ne peux pas sortir, si tu en as besoin tu nous le dis, et nous t’accompagnerons».
Et c’est ainsi que du soir au matin et par œuvre et grâce de la Sûreté de l’Etat de Cuba, on t’assigne un «garde du corps» ou «gardien» qui si tu mets un pied hors de ton domicile te demandera où tu vas et si tu te refuses à
répondre, tu peux être arrêté.
Et le mot arrêt semble vide, et ensuite les questions: détenu pour quoi? Quel est le motif pour qu’un gouvernement qui raconte qu’il est le plus démocratique du monde oblige un secteur des citoyens à rester chez lui sans sortir pendant 12 heures ou plus en un
jour aussi remarqué que le 10 décembre? A quelle liberté se réfèrent-ils lorsqu’ils répètent constamment que nous sommes libres? Ou bien y a-t-il une manière de penser spécifique qui détermine si tu es un être humain
libre ou non?
Toutes ces questions mènent à une seule conclusion. José Marti dans une de ses pensées nous dit: «l’homme aime la liberté bien qu’il ne sache pas qu’il l’aime, et il est poussé par elle, et fuit l’endroit où il n’y
en a pas».
Traduction: Genevieve Tejera
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