Vague répressive
LA HAVANE, le 20 décembre (Raul Rivero, Cuba Press) – Pendant les 45 derniers jours la police politique a réalisé 400 actions répressives contre la dissidence interne, a arrêté 219 personnes et subi la violence verbale et physique.
Ce vendredi 17 décembre, des milliers de pèlerins allaient en procession vers le sanctuaire de El Rincon pour rendre hommage à ou remercier de ses bienfaits Saint Lazare ou Babalu Ayé, six activistes des droits de l'homme et dissidents étaient prisonniers dans
la capitale et quatre journalistes indépendants les accompagnaient dans les cachots.
Cette façon de retenir les journalistes pour les empêcher de couvrir les événements de l'opposition pacifique a maintenu chez eux à cette occasion dix autres correspondants.
Une trentaine d'opposants ont également interdiction de sortir de leurs domiciles dans la ville de La Havane, et treize ont reçu le même traitement dans la ville occidentale de Matanzas.
Jeudi ont été arrêtés dans la localité de la province de Matanzas Pedro Betancourt les frères Guido et Ariel Sigler Amaya et Angel Moya Acosta, du parti Option Alternative.
Peu après, dans l'après-midi, des groupes de personnes qui criaient: Nous voulons la liberté! et A bas la faim! ont été attaqués par des Brigades de Réponse Rapide avec comme résultat plusieurs blessés, selon des sources de la
dissidence. Parmi les manifestants on trouvait des activistes d'Option Alternative et du Mouvement Démocratique Pedro Luis Boitel.
L'atmosphère a commencé à se crisper le 4 décembre avec la célébration de la fête de Sainte Barbara ou Shango, lorsqu'un groupe d'opposants a réalisé une marche pacifique entre les églises de Sainte Barbara et de Saint Edouard
dans le quartier havanais de Parraga. Ce jour-là une dizaine de dissidents a terminé en prison.
Le 10 décembre, les autorités se sont acharnées à empêcher la célébration du 51eme anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et plus d'une centaine d'opposants ont été arrêtés ou sont restés
en arrêt domiciliaire avec surveillance policière à l'extérieur. Cette vague a atteint des villes de l'Ouest et de l'Est de Cuba. Dans un couloir des cachots du siège de la police criminelle de La Havane, à 100 et Aldabo, une geôlière a attaqué
physiquement la journaliste Mery Miranda, faite prisonnière lorsqu'elle se disposait à couvrir l'inauguration d'une coopérative de paysans indépendants dans la zone de San Miguel del Padron.
Des sources d'opposition ont rapporté des cas de violence verbale à Santiago de Cuba, Pinar del Rio et Villa Clara et, à Pedro Betancourt, pendant le déroulement d'un meeting de répudiation (trois ont été organisés), plusieurs défenseurs
fanatiques du gouvernement ont frappé les activistes des droits de l'homme et les dissidents à coups de poings et de bâtons.
Traduction: Genevieve Tejera
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