La solution des nécessités du peuple c'est le chemin de la Démocratie
par Victor Rolando Arroyo, Union de Journalistes et Ecrivains Cubains Indépendants
PINAR DEL RIO, mai - La démocratie est un mot auquel on a recours avec insistance en ces jours où le régime cubain donne une fois de plus ces explications périodiques avec lesquelles il essaie de justifier son inefficacité inépuisable devant les nécessités
de la population. A ce sujet j'ai lu toute sorte de textes, mais si mon opinion se basait seulement sur ceux-ci, celle-ci ne serait pas différente de celle que propage le régime. Est-il vrai qu'il s'agit d'une démocratie du peuple et pour le peuple ? La réponse est là,
dans chacune de ces réunions, de la façon dont elles se déroulent. On voit la fragmentation de celles-ci, qui se réalisent en petits groupes de voisins, où l'on ne remarque pas le fort pourcentage d'absentéisme, et où un exposé inopportun peut
être facilement oublié.
L'apathie des citoyens est évidente dans ces médiocres représentations de la démocratie. Elles sont si nombreuses les nécessités qui accablent l'électorat que maintenant il y a peu de gens qui s'aventurent à répéter leurs
exposés devant un fonctionnaire, impuissant quelques fois ou le plus souvent partial, qui dit les représenter.
Récemment, une reporter officielle trouvait l'appui populaire au régime dans le bas nombre de demandes faites dans des centaines d'assemblées, ce qui se doit - selon la collègue ingénue - au résultat des solutions antérieures, et ne laisse échapper
la possibilité de mentionner à la presse indépendante comme chasseurs d'opportunités pour faire du bruit et lancer des paroles en l'air.
La journaliste officielle ne veut pas reconnaître la détérioration grandissante des services communaux dans notre province. Qui ne connaît pas l'intense fléau de moustiques qui affecte la ville, quand pendant 14 ans on a quadruplé les kilomètres de
fossés ouverts de tout-à-l'égout, et que dans leurs eaux malsaines s'ébattent sept jours sur sept un nombre infini d'insectes par mètre carré dans les 80 kilomètres en ligne qui traversent la ville ? Ou bien la collègue ne sait-elle pas que de
grandes étendues de zones urbaines souffrent d'une véritable agonie avec le service d'approvisionnement d'eau, qui doit être traitée sur place parce que le réseau de distribution n'offre pas de garantie de qualité du précieux liquide ? Ou n'est-il pas
vrai que l'état sanitaire de la ville et de ses environs est critique, puisqu'il y prolifèrent de petites décharges d'ordures et où chaque jour l'état déplorable des logements est de plus en plus évident ? La journaliste officielle sait-elle que
plus de 50 pour cent des immeubles d'appartements de la province ont été affectés par des filtrations ou autres dégats, qui rendent beaucoup d'entre eux pratiquements inhabitables ? Ne sait-elle pas par hasard que pour enterrer un mort dans la municipalité de Los
Palacios la famille doit trouver le ciment pour sceller la tombe ? Ou que dans les cimetières de la ville les couronnes sont ramassées pour être de nouveau utilisées dans d'autres funérailles ?
Ce ne sont pas les solutions supposées auparavant y encore moins l'affinité avec le régime qui mènent les électeurs en leur attitude passive. C'est la connaissance et la certitude que l'administration actuelle ne solutionnera jamais leurs nécessités
contraignantes. Au contraire c'est la réflexion qui préside le commencement d'un nouveau chemin.
Traduction: Genevieve Tejera
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