Le transport des voyageurs s'aggrave à Pinar del Rio
par Victor Rolando Arroyo, Union de journalistes et écrivains cubains indépendants
PINAR DEL RIO, mai – La situation du transport dans la province de Pinar del Rio est épuisante, avec une tendance à empirer de manière encore plus critique. Les liaisons par car avec la capitale ont été réduites à 65% par rapport à
celles existaient au début de cette décade. Le prix du billet en est à un niveau incroyable.
Les véhicules ont plus de 15 ans, avec une hygiène des plus mauvaises et la présence de cafards, des sièges détériorés, des filtrations aux plafonds et sur les cotés, ce qui crée des conditions de service des plus mauvaises pour le
voyageur.
Les pannes fréquentes d'un de ces véhicules vétustes provoque l'abandon des voyageurs sur la route, ce qui oblige ceux-ci à trouver par eux-mêmes le moyen d'arriver à leur destination, sans qu'ils ne reçoivent d'indemnisation pour l'interruption du
voyage et pour les ennuis causés. A ceci s'ajoutent les suspensions répétées des voyages programmés et l'inclusion des voyageurs dans les cars suivants, ce qui fait que dans beaucoup de cas les véhicules partent surchargés, avec les inconvénients
qui en résultent pour les voyageurs.
Le transport interprovincial n'existe pratiquement pas, puisqu'il s'agit de véhicules adaptés qui en plus d'avoir des horaires qui ne conviennent pas, sont mal commodes et d'un prix élevé. Ils ne couvrent pas non plus tous les trajets que demande ce service.
On a autorisé les véhicules privés pour transporter les voyageurs, mais ils ne sont pas sûrs et n'y a pas de pneus, ce qui rend leur prix extrêmement élevé, puisque les propriétaires des véhicules doivent prendre à leur charge
le combustible et des réparations.
Il est très douloureux de voir des attroupements de personnes de tous les âges sur la route, qui doivent attendre pendant de nombreuses heures pour trouver quelque véhicule qui puisse les mener où ils doivent aller en toute nécessité.
Le transport par chemin de fer n'est pas dans une meilleure situation. A l'intérieur de la province il s'effectue sur l'axe est-ouest, et relient des dizaines de villages et de stations intermédiaires. En ces temps de décadence du transport motorisé, c'est le moyen
le plus accessible. Les locomotives et les voitures de voyageurs ont plus de 20 ans d'usage et dans la majeure partie des cas elles ont été achetées d'occasion, ce qui fait que leur état technique actuel laisse beaucoup à désirer.
Les voitures rares, mal commodes, anti hygiéniques et malodorantes transportent en plus un chargement excessif de passagers, qui paient pour le voyage un prix qui a doublé sans que les conditions de transport se soient améliorées. Les attentes excessives résultent
du mauvais état de la voie qui occasionne de nombreux accidents.
Depuis le 23 avril dernier, le transport ferroviaire s'est vu presque totalement paralysé à cause du manque de combustible auquel le pays doit faire face. Il part un seul train dans l'après-midi vers l'extrême Ouest, qui revient le lendemain jusqu'à la capitale
de la province.
Récemment, les déclarations du ministre de cette branche, ne permettent pas d'augurer une amélioration. Ses mots furent un appel à la contemplation d'un problème urgent pour lequel le régime n'a pas de solution, et élude l'exécution de ses
obligations en attribuant à d'autres sa responsabilité dans ce problème.
Traduction: Genevieve Tejera
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