On annonce la célébration d'un autre congrès d'idéologie
par Mario J. Viera Gonzalez, Agence Cuba-Verite
LA HAVANE, le12 mai – La note du Granma recueille l'annonce effectuée par le président de l'Union Nationale d'historiens, Eusebio Leal, qui durant la réunion de journalistes spécialisées dans le sujet historique, qui a eu lieu au siège du Comité
Central du Parti Communiste de Cuba, a dit que du 31 mai au 5 juin se tiendra à Sancti Spiritus le XV Congrès National d'Histoire et le IVème de l'Union Nationale des Historiens.
Leal fit savoir que ces congrès pour les historiens officiels auront comme thème: "En pensée est la guerre qui ne se fait pas, faisons-la en pensée", ce qui peut s'interpréter comme l'intention du gouvernement de Cuba d'utiliser l'histoire par
l'intermédiaire d'une interprétation officielle de celle-ci comme instrument idéologique au service de ses intérêts politiques.
Ce qui précède peut également se déduire des mots prononcés par l'homme aux multiples facettes Armando Hart pendant la réunion des journalistes de la presse officielle qui s'occupent des thèmes au contenu historique, lorsqu'il déclara: "Il
faut semer des idées et des sentiments patriotiques pour qu'une arme d'idées équipe notre peuple dans la guerre de la pensée". Il ne faut pas oublier que pour les membres de la nomenclature communiste, ne sont patriotiques que les sentiments et les idées qui
coïncident avec leurs points de vue et leur ligne officielle.
Avec l'échec du marxisme-léninisme et la banqueroute du monde communiste, le gouvernement de Cuba a essayé de remodeler ses conceptions idéologiques en prenant pour base pour ses nouveaux fondements aussi bien l'histoire nationale – selon une interprétation
manichéenne de celle-ci qui repousse les nuances – comme la pensée de personnes éminentes comme Varela, Luz et Caballero et Marti pris comme précurseurs de la pensée de Fidel Castro, et en les adaptant aux avantages politiques du moment, avec les consignes de
l'idéologie anti-impérialiste qui, après la fin de la guerre froide, sont devenues complètement anachroniques.
Le changement de la vieille consigne de "lutte idéologique" par la présente de "guerre de pensée" est quelque chose de plus qu'une simple question de sémantique, puisque dans cette guerre l'objectif n'est pas de confronter ses propres opinions avec
celles des adversaires, mais de détruire ces adversaires qui maintenant, sans ambages, seront considérés comme des ennemis. Pour gagner cette "guerre de la pensée" les communistes cubains ne se conforment pas seulement d'adapter l'histoire à ses postulats
principaux de pouvoir, mais qu'ils n'hésiteront pas à appliquer les techniques les plus raffinées du terrorisme intellectuel. Dans ce but ils ont en main, et à leur entière disposition, la Loi pour la Protection de l'indépendance Nationale et l'économie
de Cuba.
La guerre sera sans aucun doute livrée sans quartier et sans pitié. En pendant ce temps, on utilise plus d'argent de Liborio pour de nouveaux congrès d'idéologies qui ne rempliront pas leurs casseroles presque vides, mais seront précieux pour le caquetage et
les divagations intellectualoïdes.
Traduction: Genevieve Tejera
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